"Les faits dont vous me parlez ne m’évoquent rien". Tariq Ramadan a nié en bloc les accusations de "viol" et de "viol sur personne vulnérable" pour lesquelles il a été mis en examen.
D’après Europe 1, l’islamologue refuse d’admettre avoir eu la moindre relation sexuelle, même consentie, avec les femmes qui l’accusent.
Alors que les policiers lui demandent pourquoi les plaignantes persistent dans leurs accusations, Tariq Ramadan se contente de déclarer : "Aucune idée, je ne suis pas dans leur tête". Selon lui, il n’a fait que répondre aux "questions religieuses" qu’elles lui posaient mais tolérait "une sorte de jeu entre eux - qu’il acceptait dans une certaine limite". Il aurait même repoussé les avances de certaines qui exprimaient selon lui "des désirs de femme". Il a par ailleurs démenti des pratiques sexuelles dominatrices mais n’a pas souhaité poursuivre sur ce sujet, qu’il estime sans rapport avec le dossier. Les éléments de l’enquête et notamment de nombreux échanges de messages érotiques mettent pourtant à mal la défense du prévenu.
Tariq Ramadan qui a interjeté appel du jugement ayant prononcé sa détention provisoire doit se rendre ce jeudi à 14 heures devant la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. Le Parisien précise qu’après examen de plusieurs médecins en prison, il a été décidé qu’il soit extrait de prison sous escorte médicale. Le journal révèle que le théologien de 55 ans souffre d’une sclérose en plaques et d’une maladie non identifiée. La détention rendrait impossible le suivi du traitement médical strict et lourd auquel il est habitué pour soulager ses douleurs. Pourtant, comme le relève Le Parisien, le juge des libertés et de la détention avait estimé dans son ordonnance que l’état de santé de Tariq Ramadan n’était pas incompatible avec une détention.