Au terme de deux jours de garde à vue, l’islamologue suisse Tariq Ramadan a écroué dans l’attente d’un débat sur son placement en détention provisoire.
Visé par deux plaintes sur des viols commis en 2009 et en 2012, l’islamologue suisse Tariq Ramadan a été placé en garde à vue mercredi. Deux jours après, il a été déféré au parquet. Le théologien musulman a été alors mis en examen et incarcéré ce vendredi pour viols. Le parquet a alors requis un placement en détention provisoire, une mesure à laquelle l’accusé a réagi. L’intellectuel a en effet demandé qu’il fasse l’objet d’un débat ultérieur entre le juge des libertés et de la détention (JLD) et sa défense, rapporte Le Figaro. Mais en attendant ce débat prévu dans les quatre jours, il a été incarcéré.
L’affaire de Tariq Ramadan a éclaté en octobre dernier, dans le sillage du scandale Weinstein. Deux femmes l’ont accusé de les avoir violées, dont l’une d’elle a été confrontée face à lui lors de sa deuxième et dernière journée de garde à vue. Ågée de 40 ans et handicapée à la jambe, Chrystelle raconte avoir rencontré l’islamologue suisse lors d’une conférence en 2009 à la suite de leurs échanges sur internet. La victime a ensuite déclaré qu’elle a été violée, frappée et humiliée par le théologien dans la chambre où il séjournait dans l’ancien hôtel Hilton de Lyon.
Tariq Ramadan, niant les faits et tout acte sexuel avec cette femme, n’a pas voulu signer le procès verbal à l’issue de cette confrontation, a écrit France info. Compte tenu de la complexité de l’affaire ou de l’amplitude des investigations envisagées, trois juges d’instruction sont e charge de cette affaire à suivre.