Ce cas d’agression survenu lundi soir à Sarcelles dans le Val-d’Oise a mis la communauté juive en émoi. Le parquet de Pontoise retient pour le moment le caractère antisémite de l’acte.
Deux adolescents ont agressé à coups de pied un écolier de 9 ans qui portait une kippa. Ce fait divers s’est déroulé lundi soir vers 18h30 sur l’avenue du 8 Mai 1945 à Sarcelles dans le Val-d’Oise. Les deux jeunes ont attaqué l’écolier au moment où ce dernier était en route pour suivre un cours de soutier à proximité. Interrogé sur cette affaire ce mardi, le parquet de Pontoise a retenu le caractère antisémite de l’agression. Cela ne fait aucun doute, appuyé René Taïeb, le président de l’Union des collectivités juives du Val-d’Oise. Pour autant aucune menace ni insulte n’a été proférée et les agresseurs n’ont rien dérobé à la victime.
Les deux adolescents d’une quinzaine d’années se sont cachés derrière des poubelles au moment où le garçon de 9 ans est apparu. Ce dernier marchait sur le trottoir et passait devant ses agresseurs. L’un des deux jeunes lui fait un croche-pied qui a fait tomber l’écolier à terre. L’enfant est ensuite assené de deux ou trois coups de pied au bas-ventre et aux jambes avant que les deux assaillants ne prennent la fuite. L’écolier de Sarcelles a été secouru par son père qui a porté plainte. La victime reconnaît que les coups n’étaient pas assez violents et aucune incapacité n’a été délivrée.
René Taïeb a réagi à cette agression en disant qu’il y a un problème s’il n’est plus possible de marcher à Sarcelles avec une kippa. "Ce serait la même chose pour la communauté musulmane. Cela n’est pas anodin", a-t-il ajouté sur le récit du Parisien en ajoutant qu’il se méfiait des actes isolés. Le président de l’Union des collectivités juives du Val-d’Oise a réclamé plus de présences des services de l’Etat sur le quartier. Il demande également que l’opération Sentinelle soit plus soutenue. De son côté, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNCVA) a fermement condamné cette agression de même que le ministre de l’Intérieur. "Depuis le début de l’année 2018, je vois se multiplier à nouveau les actes antisémites", a réagi Gérard Collomb dans un communiqué. Il a d’ailleurs condamné ces actes qui bafouent la République et portent atteinte aux principes faisant l’unité de la Nation.