Alors que la cour d’assises rend son verdict ce jeudi 2 novembre dans le procès d’Abdelkader Merah, l’accusé a prononcé ses derniers mots dans le box. Des propos qui ont fait réagir l’audience.
Abdelkader Merah, accusé de complicité dans les assassinats terroristes commis par son frère Mohamed Merah en mars 2012, a joué sa dernière carte ce jeudi matin. Il encourt la perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans. Après 5 semaines de procès houleux, la cour d’assises spéciale doit rendre son verdict ce jeudi. "Je dis ce que je redis, je n’ai rien à voir avec les assassinats commis par mon frère", a déclaré le prévenu en fixant les magistrats des yeux.
Une voix a résonné dans l’audience après ces déclarations d’Abdelkader Merah. "C’est pas vrai !", a lâché une personne dans les rangs des familles des victimes. De son côté, le président de la cour, Franck Zientara a sorti un : "C’est tout ce que vous avez à dire ?". "C’est tout ce que j’ai à dire M. le président", a répondu sobrement l’accusé avant de rejoindre sa place. Le juge a ensuite ordonné de faire évacuer les accusés avant de partir pour la délibération. Le verdict doit être prononcé dans la journée.
L’autre prévenu du procès Fettah Malki a opté pour la compassion en s’excusant aux parties civiles. Celui qui risque 20 ans de prison ne peut pas accepter le fait qu’il ait été traité comme un terroriste, comme un tueur d’enfants. "Je voudrais dire aux familles de victimes que je communie et que je compatis avec leur douleur. Je voudrais leur dire que leurs témoignages m’ont ému, m’ont touché. Je voudrais leur dire que je suis navré de ce qui leur est arrivé, je suis désolé", a-t-il déclaré sur le récit de RTL. Celui qui a prêté l’arme du crime à Mohamed Merah a ensuite exprimé ses regrets avant d’avouer qu’il en souffre énormément. "Je demande pardon, un pardon sincère, et j’espère qu’ils me pardonneront, Monsieur le Président", a-t-il conclu.