Les experts psychiatres ont conclu que les deux accusés Abdelkader Merah et Fettah Malki ne souffrent pas de troubles mentaux. Les deux hommes comparaissent depuis le 1er octobre dans le cadre de leur implication présumée dans les assassinats commis par Mohamed Merah.
La psychiatre Ariane Casanova et la psychologue Geneviève Cedile étaient désignées par les juges pour analyser les personnalités des deux accusés. A l’issue de leurs entretiens avec Abdelkader Merah et Fettah Malki, les experts ont conclu que les deux hommes ne souffrent en aucun cas de troubles mentaux. En conséquence, ils sont accessibles à une condamnation pénale devant la cour d’assises de Paris. Sur les faits, Abdelkader Merah avoue avoir accompagné son frère le jour du vol du scooter, mais il n’était pas au courant de ses projets. De son côté, Malki affirme avoir vendu le gilet pare-balles à Merah. Par ailleurs, il lui a également confié l’arme afin qu’il la nettoie.
A la barre la psychiatre a expliqué qu’Abdelkader Merah est "dans la dialectique, l’échange d’arguments. Il a une intelligence de l’autre, mesure la réactivité de son interlocuteur". Mais à ses yeux, Fettah Malki se perd dans une "logorrhée verbale". La psychologue, quant à elle, parle de "quelqu’un d’angoissé, de dépressif", propos relayés par Europe1.
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Abdelkader Merah a mené une vie marquée par de nombreux tournants. Après le divorce de ses parents et la violence de la cité, il est entré dans la religion et s’est marié. "J’étais dans la cage aux fauves, pour se faire respecter, il était nécessaire de se battre", a-t-il confié à la psychiatre. Mais les choses semblent avoir évolué. Le frère de Mohamed Merah a en effet ajouté que s’il était perdu avant, il avance actuellement dans la lumière de la foi de l’islam.