Le procès autour de l’affaire Merah continue toujours. L’ambiance était d’ailleurs tendue avant que la mère du terroriste soit auditionnée.
C’est au tour du frère du meurtrier Mohammed Merah d’avoir son procès. Abdelkader Merah et Fettah Malki, un délinquant toulousain, sont actuellement à leur treizième journée devant le tribunal ce mercredi 18 octobre 2017. Le jugement est prévu devant la cour d’assises spéciale de Paris jusqu’au 3 novembre. Le premier fait l’objet d’une plainte pour complicité des sept assassinats commis par son frère en mars 2012 à Toulouse et Montauban. Il est également inculpé pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et vol en réunion.
Fettah Malki, quant à lui, est jugé pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et vol en réunion. Il aurait fourni à Mohammed Merah un pistolet mitrailleur ainsi qu’un gilet pare-balles.
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La tension régnait en maître au tribunal, ce mercredi matin. Cette ambiance serait justifiée par l’audition de Zoulikha Aziri, la mère du terroriste, qui va s’effectuer à la cour d’assises de Paris cet après-midi. Cette dernière est considérée par les enquêteurs comme un élément central dans l’affaire Merah. Elle détiendrait ou saurait des éléments importants. Cependant, jusque-là elle n’a rien avoué. Sous la pression, cette femme battue et fragilisée semble sur le point de céder et de tout révéler. Tous les regards sont d’ailleurs tournés vers le visage qu’elle adoptera à la cour ce mercredi après-midi.
Les possibles révélations de la mère du terroriste
Une chose est sûre, la tension régnait en maître au tribunal. Cette ambiance serait justifiée par l’audition de Zoulikha Aziri, la mère du terroriste, qui va s’effectuer à la cour d’assises de Paris cet après-midi. Cette dernière est considérée par les enquêteurs comme un élément central dans l’affaire Merah. Elle détiendrait ou saurait des éléments importants. Cependant, jusque-là elle n’a rien avoué. Sous la pression, cette femme battue et fragilisée semble sur le point de céder et de tout révéler. Tous les regards sont d’ailleurs tournés vers le visage qu’elle adoptera à la cour ce mercredi après-midi.
La tension a d’ailleurs été renforcée par le témoignage du premier témoin auditionné anonymement par visioconférence. Sa déposition aurait été préparée à l’avance, une pratique pourtant interdite aux assises. Cette policière à la DGSI depuis mars 2006 a profité du fait d’être cachée derrière un store pour lire sa déclaration. Face à cette situation, l’avocat de la Défense Eric Dupond-Moretti, s’en est indigné. "Arrêtez la lecture, c’est interdit par la loi !", s’est-il insurgé, avant d’être repris par le président Zientara. L’avocat d’Abdelkader Merah en vient même à interpeller la témoin pour qu’elle arrête de lire. Cependant, cette dernière a repris sa déposition sur le même ton.
L’ambiance a empiré quand l’homme de loi a posé ses questions au témoin. La policière des services de renseignements aurait des réponses évasives qui témoigneraient d’un manque de fonds de l’enquête. Maître Eric Dupond-Moretti s’est même demandé si les policiers de la DGSI ne se sont pas concertés. "Comment cela se fait-il que vous sachiez ce qui s’est dit les jours précédents devant cette cour d’assises ?", demande l’avocat d’Abdelkader Merah. La témoin s’est défendu en déclarant qu’elle avait tout lu sur les réseaux sociaux.
Source : La Dépêche, Le Figaro