Un immeuble du 16e arrondissement de Paris a été la cible d’une tentative d’attentat à la bombe la semaine dernière, sans que les enquêteurs ne sachent encore pourquoi.
Une semaine après la découverte de bonbonnes de gaz équipées d’un dispositif de mise en feu dans le XVIe arrondissement de la capitale, le procureur de Paris François Molins a tenu une conférence de presse ce vendredi à 18h. Pour l’heure, trois personnes ont été déférées et trois autres ont été relâchées sans poursuite.
"Un immeuble d’habitation situé rue Chanez dans le XVIe arrondissement de Paris a fait l’objet d’une tentative d’attentat dont les conséquences humaines et matérielles auraient pu être dramatiques sans que l’on sache à ce stade les raisons pour lesquelles cet immeuble a pu être pris pour cible", a-t-il déclaré lors d’un point presse.
"La puissance de la déflagration aurait pu causer des dégâts majeurs", a-t-il précisé. Le dispositif de mise à feu, composé d’un téléphone portable, a été actionné par un même numéro de téléphone à trois reprises entre 4h14 et 4h16 cette nuit-là et à "proximité immédiate" de immeuble, en vain, ajoute le procureur.
Le principal suspect, Aymen B., est fiché S en raison de son prosélytisme pro-Daech. Des traces de son ADN ont été retrouvées sur plusieurs éléments du dispositif explosif. Les suspects contestent tous leur implication dans cette tentative d’attentat, et ont refusé de répondre à plusieurs questions des enquêteurs lors de leur garde à vue.