Des perquisitions sont en cours ce matin dans plusieurs départements de l’exécutif de la Catalogne à Barcelone. Cette opération intervient au moment où Madrid procède à des enquêtes pour empêcher l’organisation d’un référendum d’autodétermination interdit par la justice le 1er octobre.
Sans donner plus de détails, une source proche de l’enquête a confirmé les perquisitions qui ont eu lieu dans les bureaux du gouvernement de Catalogne. D’après un porte-parole de la Generalitat (exécutif catalan), la police militaire espagnole s’est introduite sur place notamment dans les départements des affaires économiques, extérieures et de la présidence. Le bras droit du vice-président catalan a été interpellé dans la foulée. Ces perquisitions se déroulent après l’intensification des opérations de police depuis le week-end. De nombreux matériels électoraux ont été confisqués en particulier des affiches et de la propagande électorale.
Un communiqué diffusé mardi soir a révélé que 45 000 convocations destinées aux assesseurs des bureaux de vote ont été saisies. Ces documents étaient réservés aux assesseurs des bureaux de vote pour le référendum prévu le 1er octobre et jugé anti-constitutionnel par la Cour constitutionnelle. Ces saisies ont eu lieu dans plusieurs locaux de l’entreprise de courrier privé Unipost, rapporte la garde civile citée par Midi Libre.
Depuis septembre 2015, les séparatistes sont plus nombreux au Parlement régional. Mais les sondages révèlent que la société catalane a des avis très diversifiés sur la question de l’indépendance. Les indépendantistes ont récolté 47,6% des suffrages aux élections régionales en 2015 contre 51,28% pour le camp soutenant le maintien en Espagne. C’est pourquoi plus de 70% des Catalans veulent s’exprimer à travers un référendum en bonne et due forme, selon toujours les sondages.