Agé de 74 ans, ce prêtre a été interpellé dans sa maison de retraite au Puy-en-Velay. Il a avoué les faits lors de sa garde à vue. Au total, une quarantaine d’enfants auraient été abusés pendant une dizaine d’années.
Un documentaire de la chaîne française France 2, Cash investigation, diffusé le 21 mars 2017 faisait état d’exfiltration des centaines de prêtres accusé de pédophilie dans toutes les régions de la terre. A Conakry en Guinée, le prêtre Albert a abusé de plusieurs enfants au sein de l’église sans jamais être inquiété, il se pensait même au dessus des lois selon lui.
C’est à la suite de ce reportage qu’une enquête avait été ouverte sur les agissements pédophiles présumés du prêtre. Placé en garde à vue, il a été mis en examen jeudi et remis en liberté sous contrôle judiciaire. L’enquête doit désormais se poursuivre en Guinée Conakry, avant un possible jugement du père Albert en cour d’assises.
Les faits se seraient déroulés entre 1992 et 2002 alors que le père Albert dirigeait l’école Sainte-Marie d’Ixen, en Guinée Conakry. En 2003, une des jeunes victimes a confié les viols à répétition qu’il subissait aux autorités religieuses. Le père Albert rentre en France dans un monastère d’Espaly, où il ne fréquente que des hommes. Ensuite, entre 2011 et 2016, de nouvelles plaintes sont déposées auprès des autorités religieuses.
Il a avoué les faits lors de sa garde à vue, d’après une source. "Il affirme que ces jeunes amants étaient âgés de plus de 15 ans, ajoute une autre source. Mais il reconnaît que lorsqu’il était en Afrique, il a cédé à ses pulsions car il se sentait intouchable, invulnérable et totalement au-dessus des lois". Les fonctionnaires ont découvert que le religieux envoyait de l’argent, par mandat cash à quarante de ses anciens élèves, précise une source proche de l’affaire. C’était une manière de dédommager ses victimes et de soulager sa mauvaise conscience