Un Parisien, jugeant sa compagne trop énervante a eu des envies de meurtre. Il est d’ailleurs passé à l’acte avant de jeter le corps dans une poubelle d’immeuble du quartier Montparnasse.
La jeune sœur signale la disparition
Une terrible scène de violence conjugale a eu lieu dans un bel immeuble du quartier Montparnasse, à Paris, le jeudi 27 juillet. Une femme âgée de 37 ans a été tuée par son compagnon après s’être fait battre avec violence. Le corps a été retrouvé dans une poubelle de l’immeuble au fond d’une cave. Le meurtre serait d’ailleurs passé inaperçu si ce n’est le signalement émis par la sœur de la victime, âgée de 21 ans.
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En effet, la jeune sœur n’avait pas reçu de nouvelles depuis 15 jours et s’était alors informée. Comme sa sœur ne répondait pas au téléphone, elle s’est donc rendue sur place. "J’entendais quelqu’un à l’intérieur", mais personne n’a daigné l’ouvrir. C’est à ce moment qu’elle a décidé d’avertir la police. Dans son témoignage, la jeune sœur fait également mention d’un cocard à l’œil de la victime lors d’une visite début juillet. Cette dernière avait pourtant justifié la blessure en disant qu’elle "s’était pris une porte."
Violence conjugale mortelle
Une fois la police à la porte de l’immeuble, le compagnon de la victime, 34 ans, refuse encore d’ouvrir. Les membres des forces de l’ordre forcent alors l’ouverture et tombent nez à nez avec l’homme "très vindicatif" et qui déclare que sa compagne "va bien et qu’elle est sortie ce matin". Cependant, la police sent une odeur "nauséabonde" provenant de la chambre parentale. La gardienne de l’immeuble leur a également fait part de la disparition d’un des conteneurs verts à poubelles de l’immeuble ainsi que d’une drôle d’odeur émanant de la dans la cave.
Après inspection de la cave, les policiers ont fait la macabre découverte de la victime dont le corps gisait dans la poubelle disparue. L’homme de 34 ans a immédiatement été interpellé et a été placé en détention provisoire, le dimanche 30 juillet. Il a ensuite mis en examen pour homicide volontaire. Le corps de la victime a été transféré à l’Institut médico-légal (IML) pour une autopsie avec examen anatomopathologique (étude des organes et des tissus).
Il n’appelle pas les secours
Lors de l’audition, le compagnon reconnaît sa culpabilité dans le meurtre. D’après ses dires, le décès a eu lieu après une violente dispute conjugale. "Il a dit qu’elle l’avait énervé", d’après un enquêteur. Cet état l’a conduit à frapper violemment sa compagne. Après l’avoir laissée pour morte, il serait ensuite parti se coucher, sans appeler les secours. Il procède de même quand il découvre le corps sans vie de la jeune femme le lendemain.
Comme dans la plupart des disputes conjugales, la femme n’avait pas osé demander de l’assistance auprès des associations spécialisées. Chaque année en France, pas moins de 150 personnes meurent des suites de violence conjugale. La majorité de ces cas est pratiquement composée de femmes.
Source : Le Parisien, Le Dauphiné