Accusé d’avoir insulté et agressé Nathalie Kosciusko-Morizet pendant l’entre-deux-tours des législatives, Vincent Debraize risque quatre mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende.
Trois heures de procès
Le procès de Vincent Debraize, l’agresseur présumé de
NKM, s’est ouvert ce mardi devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Pendant plus de trois heures, les regards de la candidate Les Républicains et de cet homme au blazer bleu ne se sont pas croisés.
"A aucun moment, je n’ai touché la candidate Nathalie Kosciusko-Morizet", a martelé
l’accusé qui a fermentent nié avoir eu un quelconque geste agressif à son égard. En réponse, l’élue a déclaré à la barre que son interlocuteur l’aurait agressé verbalement, la traitant de
"bobo de merde" et non de
"bobo de droite". La situation a empiré lorsque Vincent Debraize a haussé le ton. Il lui aurait arraché ses tracts pour la gifler et lui a donné un coup au niveau su thorax.
"Je suis tombée en arrière et après je ne me souviens plus de rien", a raconté NKM qui a écopé de deux jours d’ITT.
NKM aurait-elle menti ?
Mais Vincent Debraize semble convaincu que la situation s’est passée autrement. A en juger par ses dires,
NKM, hospitalisée après son agression, aurait déclenché les hostilités elle-même. Il a expliqué devant les juges que l’élue, qui a caché son visage avec ses tracts, a murmuré
"dégage connard". Il aurait alors récupéré les tracts que la candidate pointait vers lui et les a jetés à terre.
"A ce moment-là, je l’ai vu tomber", explique l’accusé. Cette version des faits a interpellé le procureur. Avec une pointe d’ironie, il s’est interrogé si NKM s’est trompée ou a menti.
"Ou elle se trompe, ou elle ment. Moi tout ce que je peux dire c’est que je ne l’ai pas touché", a insisté l’accusé sur le récit de
20 Minutes. Le présumé agresseur a répété à plusieurs reprises qu’il n’a pas touché
Nathalie Kosciusko-Morizet.
Des "éléments paranoïaques" chez le prévenu
En dépit de ces supputations, le procureur a requis quatre mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende à l’encontre de Vincent Debraize. Il a été révélé dans l’expertise psychiatrique que le prévenu présentait des
"éléments paranoïaques" ainsi qu
’"un sentiment de persécution". Le procureur a dénoncé le caractère grave du fait d’avoir attaqué une élue.
"Lorsqu’un citoyen n’est pas content d’un élu, la seule sanction possible est de ne pas voter pour lui, pas de l’agresser", a-t-il estimé.
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