Jeudi, lors de la fusillade revendiquée par l’Etat Islamique, un policier a été tué. Europe 1 et AFP ont interrogé quelques passants dans la panique totale.
Vers 21h sur l’avenue des Champs-Elysées, des policiers ont été ciblés par des terroristes. Une source policière rapporte : "l’agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l’arme automatique, a tué l’un des policiers et à essayé de s’en prendre aux autres en courant". L’assaillant a donc tué un policier et blessé trois autres personnes.
Le quartier a été bouclé et d’importantes forces de police ont été déployées. Un hélicoptère survolait la zone dans la soirée. Les Champs-Elysées ont été envahis par la "panique". Europe1 et AFP ont recueilli
quelques témoignages.
Une jeune femme dînait tranquillement dans une brasserie au moment des faits. L’AFP a interviewé celle-ci, encore toute ébranlée. Elle raconte "Les gens couraient, se bousculaient et se cognaient aux tables". Elle ajoute que personne n’avait compris ce qui s’était passé. "Les serveurs nous ont sommés de partir et d’évacuer par l’arrière du restaurant, mais il n’y avait pas de sortie donc on a dû se planquer dans l’arrière-cour". "Quelqu’un a dit : +ça a canardé, j’ai cru que j’allais y passer+. Les serveurs ont éteint les lumières" et puis elle raconte que les pompiers étaient arrivés pour les aider à quitter les lieux.
L’AFP confirme à un employé à la caisse, au Lincoln, "des gens sont dans le cinéma, je ne peux pas vous dire combien, mais ils ne peuvent pas sortir, par précaution". Mehdi, un quadra consultant en communication, était attablé dans un restaurant alsacien tout proche quand la fusillade a éclaté. "J’ai entendu des tirs, je suis allé voir ce que c’était, j’ai vu des gens à terre, au moins deux corps, et des gens qui couraient partout, qui criaient. J’ai eu peur, je suis parti, j’ai même pas payé mon addition !", dit-il à l’AFP.
Patricia se trouvait en haut de l’avenue au moment de la fusillade. Elle raconte sur Europe 1 "Au début, j’ai pris ça pour des pétards qui arrivaient un peu en rafale". "C’était très surprenant car c’est arrivé en saccades. J’ai mis au moins dix secondes à me rendre compte que c’était des coups de feu et à commencer à courir. Je me suis dit ’ce n’est pas possible’. Je me suis retournée et j’ai vu que c’était vide derrière moi. Tous les gens se sont mis à courir, je me suis mise derrière une voiture. Il y avait une personne par terre", témoigne-t-elle.
A lire aussi :Attentats à Paris : l’attaque la plus meurtrière en Europe en 10 ans