Katell Pouliquen, rédactrice en chef du magazine Elle et mère de deux enfants métis s’est indignée après une agression raciste verbale par un sexagénaire. Les faits se sont produits alors qu’elle faisait ses courses dans un supermarché de sa région natale en Bretagne.
"L’uppercut", c’est ainsi que la journalise décrit cette discrimination raciale de grande ampleur. Dans un long post Facebook et Instagram, Katell Pouliquen, rédactrice en chef du magazine Elle partage sa colère. Mère de deux enfants métis, elle était loin d’imaginer entendre ces propos d’un homme d’une soixantaine d’années. Ce dernier avait crié à ses fils Emile et Marcus "Partez d’ici, sales nègres" alors qu’elle faisait ses courses dans un supermarché de Bretagne, sa région natale.
Si elle a choisi de s’installer à Paris, c’est justement pour "vivre libre", car les rues racontent le métissage, rapporte le Huffington Post. Dans son long texte, Katell Pouliquen dénonce les événements survenus au début de l’année marqué par une xénophobie presque banale. La journalise a notamment évoqué l’arrestation de Théo. La rédactrice en chef du magazine Elle estime que le regain de racisme ces dernières semaines en France, un pays laïc, a un lien avec l’actualité.
Pour conclure son texte, Katell Pouliquen cite un message lourd de sens tiré du livre "Une colère noire. Lettre à mon fils", récompensé en 2016 par le National Book Award. La rédactrice se reconnaît aujourd’hui dans le vécu de cet homme qui fait face au racisme depuis son plus jeune âge. Dans son livre, Ta-Nehisi Coates évoque notamment la peur des personnes noires. "70 jours avant l’élection présidentielle. Quelle lettre vais-je écrire à mes fils ? Je suis en colère. Violemment. Obstinément", s’indigne-t-elle en faisant référence à ce texte. Le coup de gueule de cette mère d’enfants métis a fait le buzz sur les réseaux sociaux avec des milliers de partages et de j’aime.