Théo, 22 ans, a été violemment interpellé jeudi dernier par quatre policiers à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. La victime a accepté de raconter son calvaire alors qu’il croyait mourir.
Sur son lit d’hôpital, Théo est revenu sur cette soirée où il a été interpellé par quatre policiers à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Le jeune de 22 ans a été grièvement blessé, mais il a encore trouvé la force de raconter son cauchemar. Encerclé par la police, il venait de sortir de chez lui pour aller saluer des amis. Il a été saisi par trois policiers sans chercher à fuir, mais en réussissant à se débattre. Sur BFMTV, Théo raconte comment un des agents l’a violemment et intentionnellement agressé. "Il prend sa matraque et il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. Dès qu’il m’a fait ça, je suis tombé sur le ventre, j’avais plus de force ", a-t-il expliqué.
Une fois à terre, le policer lui demande de mettre les mains dans le dos. Théo a été menotté et forcé de s’asseoir alors qu’il ne sentait plus ses fesses. L’agression se poursuit et il a reçu des gaz lacrymogènes dans la tête, dans la bouche, puis un coup de matraque en pleine tête. "C’était vraiment trop dur pour moi. (…) Mon pantalon était baissé, j’avais vraiment mal", a souligné la victime. Le jeune homme de 22 ans croyait mourir et même dans la voiture, les coups se poursuivaient accompagnés de moqueries et d’insultes comme "espèce de salope" et "bamboula".
Quelques minutes après son arrivée au commissariat, un des policiers a décidé d’appeler le Samu. Ce dernier a constaté que la plaie était grave avec au moins 5 ou 6 cm d’ouverture nécessitant une opération d’urgence. "Le coup de bâton dans les fesses qu’ils m’ont mis, ça m’a marqué à vie, c’est une chose que je ne souhaite à personne, physiquement je suis très diminué, j’arrive pas à bouger, là comme vous me voyez ça fait trois heures que je suis comme ça", a confié le jeune homme. A la suite de cet incident, de nombreuses personnes ont décidé de se réunir pour soutenir Théo. Près de 500 personnes ont brandi leurs banderoles affichant "Justice pour Théo ! Justice pour Théo !", rapporte Le Parisien.
#aulnay Rassemblement "Justice pour Théo" devant son domicile #AFP pic.twitter.com/0BF9sJrrtH
— Tiphaine Le Liboux (@LeLibouxTiF) 6 février 2017