"Un nouvel attentat" a été "déjoué" lors d’une opération antiterroriste menée dans la nuit de samedi à dimanche à Strasbourg et Marseille avec l’interpellation de sept personnes au total. Selon les dernières informations, le réseau "plus structuré" a été commandé depuis la Syrie.
Sept personnes ont été arrêtées par les éléments de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), dans la nuit de samedi à dimanche à Strasbourg et à Marseille. "Des éléments sérieux rendaient nécessaires ces interpellations", a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP. "Un nouvel attentat envisagé de longue date a été déjoué", a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Agées de 29 à 37 ans et de nationalités française, marocaine et afghane, les suspects ont été interpellés lors de cette opération menée dans le cadre d’une enquête ouverte au parquet antiterroriste depuis "plus de huit mois", a précisé le ministre. Six étaient inconnues des services de renseignement et un Marocain, "dont la résidence n’était pas en France, était signalé par un pays partenaire".
L’enquête se poursuit après la vaste opération anti-terroriste. Selon les premiers éléments de l’enquête, la cellule était cloisonnée. Certains membres n’ont jamais été en contact mais uniquement reliés entre eux par un donneur d’ordre établi en Syrie, précise une source proche de l’enquête. Ces individus sont accusés d’avoir fomenté un projet "d’attaques coordonnées". "Les exploitations (…) pour tenter de déterminer le ou les endroits ciblés" sont toutefois "toujours en cours", a indiqué la source.
Selon L’Obs, l’enquête a démarré en février dernier après que des menaces d’attentat sur l’Euro 2016 de football ont été identifiées. Les sept hommes apparaissent d’ores et déjà, pour les enquêteurs, en lien avec ce projet d’attentat qui visait à frapper les fanzones ou les matchs. A l’époque cependant, seuls les contacts de deux membres présumés de la bande interpellés au mois de juin - Nasser B., 38 ans et Lamary N., 40 ans - avec un cadre de l’Etat islamique en Syrie avaient été mis à jour. Rien en revanche sur l’identité exacte des "petites mains" prêtes à opérer sur le sol français. L’enquête aurait finalement conduit à l’arrestation le week-end dernier de ces sept individus.