Après avoir sauvagement tué le père Jacques Hamel, le commando aurait eu une discussion avec 2 religieuses prises en otage dans l’église de Saint-Etienne-de-Rouvray.
C’est à l’hebdomadaire La Vie que l’on doit cette information relayée par LCI-TF1. Mardi dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray après avoir tué le père Jacques Hamel et un paroissien, les 2 assaillants qui ont montré une grande agressivité ont changé de ton.
Soeur Huguette Péron qui se trouvait à l’intérieur de l’édifice au moment des faits a raconté avoir "eu droit à un sourire du second. Pas un sourire de triomphe, mais un sourire doux, celui de quelqu’un d’heureux". Soeur Hélène Decaux âgée de 83 ans et une autre octogénaire, avaient demandé de s’asseoir. "Je lui ai demandé ma canne, il me l’a donnée", a-t-elle raconté précisant que leur demande a été acceptée.
La discussion ne se serait pas arrêtée là. Le commando et les soeurs auraient même parlé de religion. A la question de l’un des assaillants sur sa connaissance du Coran, soeur Hélène a répondu " Je le respecte comme je respecte la Bible, j’ai déjà lu plusieurs sourates. Et ce qui m’a frappé en particulier, ce sont les sourates sur la paix". Sur cette notion de paix, l’interlocuteur de la religieuse a tonné "Oui, je le respecte comme je respecte la Bible, j’ai déjà lu plusieurs sourates. Et ce qui m’a frappé en particulier, ce sont les sourates sur la paix". En réaction à cette réponse, l’un des assaillants a souligné que "La paix, c’est ça qu’on veut (...) Tant qu’il y aura des bombes sur la Syrie, nous continuerons les attentats. Et il y en aura tous les jours. Quand vous vous arrêterez, nous arrêterons "
Puis leurs échanges se poursuivent sur la peur de la mort et Dieu. A la question de l’assaillant, "As-tu peur de mourir ?", la religieuse a répondu non. "Je crois en Dieu et je sais que je serai heureuse".
"Jésus ne peut pas être homme et Dieu. C’est vous qui avez tort", a lancé l’un des 2 hommes. Mais pour ne pas les frustrer et les choquer, soeur Huguette lui a juste répondu, "Peut-être, mais tant pis". "Je ne voulais pas mettre de l’huile sur le feu et ne pas renier ce que je pensais".