Dans un souci "d’éviter la diffusion non contrôlée" des images de vidéosurveillance provenant de six caméras la sous-direction antiterroriste a ordonné à la mairie de Nice leur destruction.
Selon Le Figaro et Nice Matin, la sous-direction antiterroriste a ordonné à la mairie de Nice, en s’appuyant sur le Code pénal, la destruction de 24 heures d’images provenant de six caméras, et de tous les passages depuis le début de l’attentat sur la Promenade des Anglais, le 14 juillet au soir. "La sous-direction antiterroriste (SDAT) a envoyé aux agents qui gèrent la vidéosurveillance de la ville une réquisition citant les articles 53 et L706-24 du code de procédure pénale et de l’article R642-1 du Code pénal leur demandant l’effacement complet de 24 heures d’images provenant de six caméras nommées et numérotées, mais aussi de toutes les scènes depuis le début de l’attentat ayant eu lieu sur la promenade des Anglais, dans la nuit du 14 juillet", a révélé Le Figaro.
Selon Nice Matin, la demande avait été verbalisée dès le lendemain de l’attentat auprès du centre de supervision urbain de Nice. Mercredi, le parquet de Paris a une nouvelle fois envoyé une réquisition judiciaire au centre de supervision urbain de Nice. Selon le parquet de Paris, la raison invoquée est d’"éviter la diffusion non contrôlée et non maîtrisée de ces images". Le parquet veut ainsi éviter une nouvelle bavure. Au lendemain des attentats du 13 Novembre, des séquences issues de la vidéosurveillance de restaurants visés par le commando des terrasses ont été mises en vente.
Mais la polémique enfle à la mairie. La demande interpelle d’autant plus que la SDAT a envoyé depuis vendredi dernier des serveurs afin de récupérer les 30 000 heures de vidéosurveillance liées aux événements. "Nous ne savons pas si donner un ordre de destruction alors que nous sommes en pleine sauvegarde ne va pas mettre en rideau tout le système", s’inquiète-t-on dans l’entourage du dossier. "C’est la première fois que l’on nous demande de détruire des preuves", précise une source proche du dossier. "Le centre de vidéosurveillance et la ville de Nice pourraient être poursuivis pour cela et d’ailleurs les agents en charge du dispositif n’ont pas compétence pour se livrer à de telles opérations", renchérit cette source.