Principal suspect des attentats qui ont meurtri Paris en novembre, Salah Abdeslam est retenu à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) depuis son transfèrement en France, il y a un peu plus de deux mois. Le député Thierry Solère qui a visité cette maison de détention a révélé le quotidien de ce détenu.
A l’arrivée de Salah Abdeslam à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), "Il y a eu une grande bronca", raconte Mario Guzzo, "responsable des bâtiments centraux". Il y a eu "un mélange d’applaudissements, surtout de la part des plus jeunes, et aussi un mélange de sifflets. A mon sens, les sifflets l’emportaient sur les applaudissements", a-t-il précisé.
Le député Thierry Solère qui a effectué la visite du centre de rétention a raconté que Salah Abdeslam passe beaucoup de temps à prier. "Après sa prière, Abdeslam s’est assis sur son lit, et il s’est mis à lire le Coran", a-t-il précisé. Le jeune homme qui commence sa journée à 11h, passerait également son temps à se faire à manger, surtout depuis le début du ramadan. Et comme il a la télé, selon les constats des surveillants, il s’interesse plus à la téléréalité qu’à l’Euro de football.
Selon Mario Guzzo, ce suspect-clé des attentats du 13 novembre à Paris s’est muré dans le silence depuis un certain temps. A son arrivée, il y a un peu plus de 2 mois, il "était poli", se rappelle-t-il. Il aurait déjà eu une vive altércation avec un surveillant "au cours d’une fouille, qu’il déteste. Quand il a voulu s’opposer à une fouille corporelle, le ton est monté avec un agent et cela a été assez tendu.", a raconté le surveillant. Le détenu serait "très pudique", rapporte le JDD.
Pour rappel, depuis fin mai, les députés, accompagnés de journalistes, peuvent inspecter les prisons à l’improviste.