Larossi Abballa, le meurtrier du commandant de police et sa compagne, fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, n’aurait pas choisi ses victimes au hasard. Lors de l’intervention du RAID au domicile du couple, le présumé terroriste a lâché : "Il était venu chez moi, maintenant c’est moi qui viens chez lui".
Alors qu’il était retranché au domicile de ses victimes, Larossi Abballa entame une négociation vaine avec l’unité d’intervention de la police nationale RAID. Lors de ces échanges, il lâche : "Il était venu chez moi, maintenant c’est moi qui viens chez lui", comme le rapporte le quotidien Libération. Confirmée par une source policière au Monde, cette information confirme les soupçons des enquêteurs. Elle induit que les victimes et l’assaillant auraient eu un précédent contentieux personnel. Mais aucune information n’a été divulguée concernant les circonstances durant lesquelles leurs chemins se seraient croisés.
La phrase prononcée par le tueur de 25 ans n’apparaît cependant à aucun moment dans le dossier. Le procureur de Paris, François Molin, a juste signalé que l’assaillant "connaissait la qualité de policier de Jean-Baptiste Salvaing", lors d’une conférence de presse, mardi dernier. Selon Libération, il pourrait s’agir d’un "simple cafouillage" lors du débriefing de la fonctionnaire de police. Les enquêteurs, qui cherchent actuellement à identifier d’éventuels complices d’Abballa, devront aussi déterminer comment il a choisi ses victimes. "On ne sait pas encore le pourquoi précis de cette cible-là", confiait mercredi une source proche de l’enquête.
Concernant les listes dressées par Larossi Aballa, elles contiennent à la fois des noms de fonctionnaires de police et des adresses. D’après une source proche de l’enquête, ces adresses correspondraient à des commissariats, il ne s’agirait pas des adresses personnelles des policiers. Larossi Abballa avait également dressé des listes de journalistes et de rappeurs à tuer.
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