Hier soir, un policier âgé de 42 ans a été tué de plusieurs coups de couteau devant sa maison dans les Yvelines, près de Paris. Sa femme a été retrouvée morte dans leur habitation. L’assaillant a été abattu. L’attaque a été revendiquée par Daesh. Leur petit garçon - âgé de 3 ans - a été retrouvé "choqué et indemne". La famille des forces de l’ordre est en deuil.
Bernard Cazeneuve a décidé de mettre en berne les drapeaux de tous les édifices de son ministère et ce, en mémoire au couple de policiers assassiné hier dans les Yvelines. Les drapeaux resteront en berne pendant trois jours. Une minute de silence sera observée demain dans tous les services du ministère de l’Intérieur. À La Réunion, tous les drapeaux seront également en berne dans les commissariats. Une minute de silence permettant aux agents de marquer leur émotion et d’affirmer leur solidarité sera organisée à midi (heure de La Réunion).
L’assaillant, qui s’est revendiqué de l’EI, a tué le policier en civil, devant son domicile, avant de se retrancher à l’intérieur de l’habitation et d’être abattu par le Raid.
Dans la maison, les policiers ont découvert le corps de sa compagne et retrouvé le fils du couple, "indemne".
Une enquête a été ouverte.Une réunion s’est tenue ce matin l’Elysée, a annoncé le président de la République François Hollande.
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué via son agence de presse ce meurtre commis près de Paris du commandant de police et de sa compagne.
Le ministre français de l’Intérieur exprime "son infinie tristesse" sur la mort de ce commandant de police et de sa compagne.
Un petit garçon de 3 ans sain et sauf
C’est à l’intérieur de la maison que le cadavre de la compagne du commandant a été découvert. Un enfant de trois ans a été récupéré, choqué mais indemne.
Le président de la République s’est exprimé tôt ce mardi au lendemain de ces meurtres. "Toute la lumière sera faite" sur "la nature exacte" de "ce drame abominable", a déclaré François Hollande.
L’enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT), à la police judiciaire de Versailles et à la Direction générale de la sécurité intérieure.
Trois personnes ont été placées en garde à vue dans l’enquête sur le meurtre de deux policiers à Magnanville. Selon une source policière : il s’agit de "relations" du tueur, Larossi Abballa.
Une prise d’otages qui a duré trois heures
Âgé de 42 ans, "le commandant de police, numéro 2 du commissariat des Mureaux, a été assassiné de neuf coups de couteau, alors qu’il rentrait chez lui habillé en civil, vers 20h30 (heure de métropole)".
L’assaillant s’est alors introduit dans la maison du policier pour prendre en otage sa compagne, secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie.
L’enfant du couple - un petit garçon de trois ans - était dans la maison avec sa mère.
"Après un peu plus de trois heures de négociation, le Raid a donné l’assaut, et le forcené a été abattu. La brigade a retrouvé le corps sans vie de la femme mais le petit garçon a pu être sauvé" précise 20minutes.
Le tueur présumé du couple de policiers déjà condamné dans une affaire de terrorisme
Selon BFMTV, l’homme tué par le Raid avait été condamné en 2013 à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, « pour association de malfaiteurs en vue de préparer un acte terroriste ».
L’assaillant - identifié comme Larossi Abballa - avait été "arrêté en 2011 puis condamné en 2013 à trois ans de prison dont six mois avec sursis pour participation à une filière jihadiste. Sa peine avait été couverte en grande partie par la détention provisoire. Il était aussi fiché S".
Une liste de cibles, personnalités, policiers ou rappeurs, retrouvée
Selon le procureur de La République de Paris - François Molins -, une liste de cibles "comprenant des noms de personnalités publiques, de policiers, de rappeurs ou de journalistes a été retrouvée par les enquêteurs dans le pavillon de Magnanville où Larossi Abballa a assassiné les deux policiers".
Une fois encore, le tueur était connu des services de renseignement. Agé de 25 ans, il était également connu de la justice pour des actes de délinquance.