Depuis lundi, 2 heures du matin, plusieurs centaines de syndicalistes, opposés à la Loi Travail, se relaient et empêchent tout accès au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Très tôt ce mardi, une intervention des forces de l’ordre était en cours pour débloquer les accès à la raffinerie.
Les forces de l’ordre étaient en cours d’intervention mardi matin tôt pour débloquer la raffinerie Esso ainsi que le dépôt de carburants de Fos-Sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, selon une source de la préfecture de police. Depuis le début des blocages, des difficultés d’approvisionnement de carburants ont été constatées.
Les forces de l’ordre sont intervenues à 4h15 et une heure plus tard l’opération de la Direction départementale de la Sécurité publique se poursuivait. La police faisait face à "une résistance importante" de plus de 200 militants cégétistes, a-t-on indiqué de même source. Des feux de pneus allumés par les manifestants étaient notamment en train d’être maîtrisés, précise toujours la préfecture. D’après une source policière, deux ronds-points, l’un menant au dépôt, l’autre à la raffinerie, ont pu être débloqués. La CGT, initiatrice de ce mouvement contre le projet de Loi Travail, a en outre annoncé son intention de maintenir les barrages 24 heures sur 24 jusqu’à la nouvelle journée de manifestation nationale prévue jeudi 26 mai.
"Nous voulons le retrait de la loi travail", avait indiqué lundi matin le secrétaire départemental de la CGT 13, Maxime Picard. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a déploré sur RTL, que le gouvernement choisisse "de bomber le torse, gonfler les muscles" au lieu d’être à "l’écoute de ceux qui ne sont pas contents". De son côté, le ministre des Finances, Michel Sapin, estime que la CGT "s’est durcit" et n’est plus dans le dialogue, mais dans la protestation. "C’est le dialogue qui doit prévaloir. On se parle et on évite de prendre les Français en otage", a lancé Michel Sapin.
Lundi, le Premier ministre, Manuel Valls a appelé les Français à ne pas céder à la panique en se précipitant dans les stations-service pour anticiper une éventuelle pénurie d’essence. Il a dénoncé un "chantage" d’une partie de la CGT et a assuré le déblocage des sites. Quant à la ministre du Travail Myriam El Khomri, elle dénonce le blocage des dépôts de carburants en France.