L’homme tentait de s’introduire dans un commissariat du XVIIIe arrondissement de Paris ce jeudi matin. Armé d’un couteau, l’individu décrit comme "menaçant" a été abattu par des policiers. Il portait un gilet d’explosifs factice.
Coïncidence ou acte volontaire, cet assassinat intervient un an jour pour jour après les attentats contre Charlie Hebdo.
"Armé d’un couteau et d’un dispositif pouvant être un gilet explosif"
Un homme dont l’identité n’a pas été dévoilée a été abattu par des policiers jeudi 7 janvier devant un commissariat du 18e arrondissement, dans le nord de Paris. Comme affirmé par des sources policières, l’individu avait essayé d’entrer dans le bâtiment. Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a pour sa part affirmé que l’homme tué par les forces de l’ordre était "armé d’un couteau et d’un dispositif pouvant être un gilet explosif" et aurait crié "Allah Akbar" (Dieu est grand). Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’est lui-même rendu sur place pour constater les faits de visu.
Deux à trois tirs ont résonné
D’après les explications apportées par Pierre-Henry Brandet sur le récit du Point, "un homme a tenté jeudi matin d’agresser un policier à l’accueil du commissariat avant d’être atteint par des tirs de riposte des policiers". Il a précisé que les démineurs étaient sur place pour sécuriser les lieux. Un témoin a raconté avoir entendu deux à trois tirs dans la rue de la Goutte d’Or qui a été bouclée par les forces de l’ordre. Ces dernières ont également demandé aux passants de se terrer dans les magasins de la rue. Dans la foulée, des enfants dans une école maternelle située à proximité ont été confinés par précaution. Enfin, le boulevard Barbès emprunté par plusieurs ambulances et véhicules de police qui se dirigeaient vers les lieux a été coupé à la circulation.
Le récit d’un témoin
L’homme qui se trouvait devant le commissariat a "voulu parler avec" les policiers, raconte un témoin cité par RTL. Les policiers "n’ont pas voulu parler avec lui, il s’est énervé, il a fait un geste, ils ont cru qu’il avait un couteau, en fait il n’a pas sorti de couteau. Ils sont venus, il y en a un qui lui a dit de reculer, il n’a pas voulu, donc il lui ont mis deux ou trois balles", ajoute-t-il.
Le témoin qui affirme n’avoir rien vu des armes et des explosifs poursuit " De ce que j’ai vu, il n’a pas essayé de s’exposer, il n’a pas fait de geste"
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Fusillade au commissariat de la Goutte d’or, toute la zone est fermée #Barbès pic.twitter.com/XRqe3kyZ8U
— Mathieu Rollinger (@MatRollinger) 7 Janvier 2016