Une jeune femme bénévole dans une association de protection animale à Brest a gardé à son domicile une quarantaine de cadavres d’animaux, certains en état de décomposition. Les animaux auraient été affamés.
Agée d’une vingtaine d’années, cette jeune femme décrite comme "une amoureuse des animaux" cacherait en réalité un profond problème psychologique. Fin novembre, la directrice de l’association de protection animale, Les Alfredes, dont elle est membre, a découvert qu’elle maltraitait plutôt les animaux au lieu d’en prendre soin.
Accompagnée des gendarmes, Klervi Talarmain, responsable de l’association, a découvert dans le domicile de la jeune femme situé à Milizac, à Brest, 37 cadavres d’animaux. Au total, 26 chiens, sept lapins, deux chats, une oie, une poule et une chèvre qui ont été découverts morts dans cette propriété isolée.
Comme le rapporte Ouest France, l’histoire commence lorsque cette jeune femme, très investie dans le milieu associatif canin, s’est vu confier la tâche de recueillir un Américan Staff. Quelques semaines après, Klervi Talarmain n’a plus aucune nouvelle du chien, la jeune femme ne cessant de trouver des excuses pour ne pas la recevoir chez elle. Elle décide alors peu de temps après de se rendre directement chez la jeune fille, sans lui demander l’autorisation.
Arrivée à l’improviste au domicile de la bénévole, la responsable fait alors une découverte macabre : l’Américan Staff est mort dans son enclos. "On a cherché le chien partout. On l’a finalement retrouvé mort dans un enclos", explique-t-elle au quotidien régional. Elle va alors repartir sans dire un mot pour y revenir le soir-même accompagnée des gendarmes. Ils découvrent alors d’autres cadavres d’animaux. La plupart d’entre eux ont été retrouvés dans leurs boxes, dans des cages, des niches mais aussi dans des boîtes, des sacs plastique ou au fond d’un puits. "Certains chiens sont morts de faim enfermés dans leur box, et les chats sont morts de soif", a expliqué Klervie Talarmin.
Comment est-ce que la jeune a pu en arriver là ? Selon une source proche de l’affaire, la jeune femme aurait des troubles psychologiques. L’association Les Alfredes a porté plainte, tandis que d’autres associations de protection des animaux, comme la Fondation 30 millions d’amis, se sont portées partie civile. Une enquête a été ouverte par le parquet de Brest pour "actes de cruauté et abandon d’animaux". La peine maximale encourue est de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.