Ce mardi 01er décembre, le procès en appel de Jacqueline Sauvage va avoir lieu. La sexagénaire a été condamnée en première instance à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent et incestueux.
Violences conjugales et incestes
Jacqueline Sauvage, 68 ans, a vécu un enfer conjugal durant 47 ans. Son mari alcoolique qui la battait, violait ses trois filles et terrorisait son fils l’a finalement poussée à commettre l’irréparable. C’est donc avec trois coups de fusil que Jacqueline a tué son compagnon, Norbert Marot.
Au mois d’octobre 2014, cette dernière avait été condamnée en première instance pour ce crime à dix ans de réclusion criminelle. La décision de la justice, à l’époque, avait suscité l’indignation en France. Nombreuses pétitions et autres groupes de soutiens ont dénoncé un verdict trop sévère à l’encontre de Jacqueline qui a déjà passé un an, à la prison d’Orléans. Son procès en appel qui se déroule ce mardi 01er décembre devant la cour d’assises de Blois fait l’objet d’un véritable engouement.
Une femme qui peut enfin pleurer
En effet, Jacqueline Sauvage est devenue le visage des femmes qui vivent ces drames et qui finissent par lâcher prise. La question est alors soulevée : combien sont-ils en France à vivre le même cas ? C’est sur ces points que Nathalie Tomasini et Janine Bonaggunta, avocates spécialisées dans la défense des victimes de violences conjugales, vont défendre Jacqueline devant la cour d’appel. "Jacqueline Sauvage a beaucoup changé. Elle a développé un nouveau regard sur sa vie. Elle n’a jamais rien connu d’autre que l’emprise et la violence de son mari. Quand nous avons pris contact avec elle en prison, c’était une femme fermée. On lui a demandé de nous écrire, sur son enfance notamment. Cela lui a valu beaucoup de cauchemars. Mais à présent, Jacqueline Sauvage se livre. Elle arrive à pleurer," témoignent les deux femmes qui espèrent un verdict différent pour leur cliente.
L’espoir d’un verdict plus clément
La question est donc sur toutes les lèvres : Jacqueline Sauvage réussira-t-elle à obtenir un verdict plus clément ? Rien n’est encore joué sachant que le déroulement du crime est encore flou. Si la préméditation n’a pas été retenue en première instance, il a été largement reproché à la mère de famille, de ne pas avoir réagi avant. D’après la justice, elle aurait pu porter plainte contre son mari pour violences conjugales et incestes avant de passer à l’acte.
Quand les secours étaient arrivés sur place lors du crime, Jacqueline avait la lèvre fendue. Elle avait expliqué avoir reçu une énième pluie de coups de la part de son mari, un peu plus tôt dans la journée. Cependant, les jurés n’ont pas voulu considérer le cas de légitime défense lors de la première instance.
Retrouvez plus de faits divers en France
Voir plus d’informations sur les violences conjugales
Voir d’autres dossiers sur les meurtres