Mohamed Abrini, un des suspects dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre, aurait un alibi. Sa famille assure qu’il se trouvait à Molenbeek, à Bruxelles, le soir des attaques.
Visé par un mandat d’arrêt international, Mohamed Abrini est suspecté d’être le complice de Salah Abdeslam. Ils ont été aperçus deux jours avant les attentats de Paris, à bord d’une Clio utilisée lors des attaques. Mais selon sa famille, il n’aurait pas participé aux attaques. Ce soir-là, il aurait passé l’après-midi dans le logement familial à Molenbeek, commune défavorisée de Bruxelles.
"Je l’ai vu personnellement ici, à 17 h, vendredi 13, à la maison", a affirmé à l’AFP l’un de ses frères. "A 20 h 15, il avait rendez-vous avec sa future femme pour signer le bail" d’un appartement, "et ils ont eu les clés", a-t-il ajouté. Mais, depuis sa mère et son frère n’ont plus aucune nouvelle de lui.
Un homme "dangereux et probablement armé"
Dans l’avis de recherche publié par la police fédérale belge, Mohamed Abrini est décrit comme "dangereux et probablement armé". Il figure en outre sur une liste de 85 personnes "radicalisées" et est répertorié dans la catégorie "présumé (parti) en Syrie et présumé de retour". Mais une fois de plus, sa famille assure qu’Abrini n’avait jamais fait un quelconque voyage en Syrie. Selon sa mère et son frère, à l’époque, il vivait encore chez ses parents en alternant avec des séjours en prison pour de "petits délits". Sa mère explique qu’il "faisait parfois la religion, parfois laissait tomber". "Il n’a jamais parlé" de partir en Syrie ou de l’Etat islamique, assure-t-elle.
Salah Abdeslam et Mohamed Abrini étaient voisins. "Ils étaient copains depuis l’adolescence", confie la mère d’Abrini avant que le frère nuance, "mais ils n’étaient pas tout le temps ensemble".