Des perquisitions ont été menées à Bobigny et Toulouse dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 novembre. Des perquisitions rendues possibles sans autorisation judiciaire dans le cadre de "l’Etat d’urgence" décidé par François Hollande. Des armes ont été saisies.
Si l’enquête progresse après les attentats meurtriers du vendredi 13 à Paris, les opérations anti-terroristes menées sur tout le territoire s’intensifient. Dans la nuit du dimanche à lundi, les forces de l’ordre ont ainsi menées plusieurs perquisitions à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et Toulouse (Haute-Garonne) dans le cadre de l’état d’urgence décrété par François Hollande.
A Bobigny, au moins un appartement a été fouillé. Selon l’AFP, qui cite une source proche de l’enquête, cette perquisition intervient "dans l’enquête sur les attentats". Les policiers ont également interrogé plusieurs témoins, leur montrant la photo des terroristes et leur demandant des informations éventuelles sur les attaques. Le résultat de la perquisition est inconnu.
A Toulouse par contre, il s’agissait bien d’une opération de prévention qui s’inscrit dans le cadre de la lutte antiterroriste et non pas dans celui de l’enquête sur les attentats de Paris. Au total, quatre perquisitions ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi à la Reynerie au Mirail. 200 hommes armés, notamment des équipes d’intervention du GIPN et du Raid, ont été réquisitionnés pour cette opération de grande ampleur. Des armes et du cannabis ont été saisis. Au moins trois personnes ont été placées en garde à vue, après une perquisition conduite dans le cadre de l’état d’urgence.
Le Dauphiné Libéré a en outre rapporté que l’opération anti-terroriste s’est élargie dans l’agglomération grenobloise. Une quinzaine de logements ont été ciblés par la police judiciaire et la Sûreté départementale sur les communes de Grenoble, Echirolles, Fontaine, Saint-Martin-d’Hères. Des perquisitions ont également eu lieu à Jeumont, dans le Nord-Pas-de-Calais.