Considéré comme étant un islamiste radical depuis les années 2000, Yassin Salhi, l’auteur présumé de l’attentat en Isère qui a fait un mort, refuse d’admettre qu’il a agit pour religiosité.
L’interrogatoire de l’auteur présumé de l’attentat en Isère se poursuit. Bien qu’Yassin Salhi ait déjà reconnu avoir tué Hervé Cornara, les enquêteurs cherchent encore à connaître les motivations de cet acte. L’accusé qui serait un islamiste radical depuis le milieu des années 2000, conteste malgré tout "toute religiosité dans son passage à l’acte", sans apporter toutefois des explications sur les faits qui peuvent expliquer la liaison de ses actes sur la dévotion extrême à sa religion.
Le fait qu’on a ainsi retrouvé la tête d’Hervé Cornara sur un grillage, encadrée de deux drapeaux frappés de la "chehada", la profession de foi musulmane, ainsi que le cri "Allahu akbar", émis par Salhi lorsqu’il était intercepté par les pompiers laissent croire qu’il a commis le meurtre et l’attentat au non de l’Islam. Les enquêteurs ont par ailleurs trouvé dans son téléphone un selfie macabre. La photo était envoyée à un membre de l’organisation Etat islamique dans les zones de jihad en Syrie.
Un employé de l’usine dans lequel Yassin Salhi travaillait a pourtant indiqué dans son témoignage qu’il y avait eu une altercation d’ordre professionnel entre Hervé Cornara et l’auteur présumé de l’attentat deux jours avant que ce dernier ne commette pas son crime. En effet, Salhi avait fait tomber une palette de matériel informatique, et s’est particulièrement attiré la remarque d’Hervé Cornara.
Dimanche, Yassin Salhi a été transféré au siège de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) à Levallois-Perret pour la suite des enquêtes. Ses proches sont par ailleurs déjà été libérés sans qu’il y ait la moindre charge retenue contre eux.