Crash de l’A320 : le copilote a voulu "détruire" l’avion

Brice Robin - le procureur de la République de Marseille en charge du dossier du crash de l’A320 de Germanwings - a révélé les derniers éléments de l’enquête dans le cadre d’une conférence de presse dans un salon de l’aéroport de Marseille-Provence.

Le procureur de la République de Marseille a rapidement confirmé que le copilote était seul aux commandes lorsque l’accident s’est produit.  "Seul dans le cockpit, le copilote manipule le bouton du flight monitoring system pour actionner la descente de l’appareil (...). Cette action ne peut que être volontaire" a déclaré Brice Robin.

Le commandant de bord bloqué en dehors du cockpit

Toujours selon les éléments révélés par le Procureur : le commandant de bord a ensuite essayé de rentrer dans la cabine, sans succès, selon le procureur.

"On entend dans la cabine un bruit de respiration jusqu’au moment de l’impact, ce qui montre que le copilote était vivant, et qu’il n’a pas été victime d’un malaise", a conclu le procureur.

Les éléments de la boîte noire retrouvée permettent au Procureur de Marseille d’affirmer que le co-pilote n’a prononcé aucun mot seul dans le cockpit.

"D’habitude quand on se suicide, on se suicide seul, c’est pour ça que je n’ai pas utilisé ce terme (...) Il n’y a eu aucun contact entre le commandant de bord et les contrôleurs aériens durant les dernières 8 minutes (...) Le co-pilote avait 28 ans", a ajouté le procureur de Marseille.

Les passagers ont pris conscience de la situation au dernier moment

Les enregistrements révèlentselon lui que les passagers ne se sont rendus compte de la situation qu’au dernier moment. " Les enregistrements ne révèlent des cris qu’aux derniers moments, juste avant l’impact".

"La mort a été instantanée puisque l’appareil a littéralement explosé" afirme Brice Robin.

Mardi 24 mars, le crash de l’Airbus A320 dans les Alpes françaises a fait 150 morts, dont six membres d’équipage.