L’arrestation des cinq mineurs a été annoncée ce lundi par le procureur de Saverne, M. Vannier dans le cadre de l’enquête sur la profanation d’un cimetière juif de Sarre-Union dans le Bas-Rhin.
Agés de 15 à 17 ans, les suspects sans aucun "antécédent judiciaire", étaient placés en garde à vue pour "profanation de sépultures" et "dégradations commises en réunion". Sur dénonciation de l’un d’entre eux, un jeune homme de 15 ans et demi qui s’est présenté à la brigade de gendarmerie de Sarre-Union en avouant avoir participé aux faits, l’enquête a été aussitôt menée lundi matin. Ce dernier ayant mis en cause quatre autres garçons, les cinq mineurs ont été placés en garde à vue dans l’après-midi. Ils risquent jusqu’à sept ans de prison.
Les profanations d’un cimetière dans le Bas-Rhin ont eu lieu jeudi après-midi entre 15 heures et 17 heures par quatre des jeunes gens, puis entre 17 heures et 18 heures avec une cinquième personne, précise le parquet. Parce qu’ils pensaient que le cimetière était abandonné, les cinq présumés coupables étaient très choqués de la tournure des événements et impressionnés qu’ils soient placés en garde à vue.
Selon toujours le procureur que rapporte Le Monde, deux cent cinquante tombes ont été profanées. La majorité des dégradations correspond à des renversements de stèle ou des arrachages de colonne. L’ouverture de quelques caveaux a également été notée sans toutefois porter atteinte aux défunts, a poursuivi le procureur. Ce dernier a ajouté que le monument dédié aux victimes de la déportation situé à l’entrée du cimetière, a également été "détérioré".
Les jeunes ainsi que leur entourage vont subir une série d’interrogatoires pour procéder à des vérifications. Ce qui permettra aux enquêteurs d’avoir une idée précise "de ce qui leur est passé par la tête", a indiqué le procureur. En ce qui concerne leur situation sociale, les cinq mineurs sont issus de familles qui sont inconnues par les services de police judiciaire comme posant des difficultés. Trois d’entre eux sont d’ailleurs scolarisés à Sarre-Union. Dans le cadre de cette tragédie, la visite de François Hollande est attendue sur place ce mardi.