Un journal francophone de l’Etat islamique (EI) aurait publié une interview présentée comme celle d’Hayat Boumeddiene.
Hayat Boumeddienne, la compagne du terroriste auteur de l’attentat à Montrouge, Amedy Coulibaly est pour le moment "toujours recherchée" dans l’enquête sur la fusillade mortelle du jeudi 15 janvier 2015. Dernière nouvelle, elle aurait été interviewée par le magazine de l’Etat islamique, Dar al Islam paru mercredi dernier.
Selon 20 minutes qui rapporte l’information, plusieurs experts du djihadisme ont relayé l’interview dans la soirée du mercredi. David Thomson, un journaliste expert sur le sujet également a expliqué quant à lui sur Twitter que le magazine en question est "la seule production propre de la section française d’Al Hayat, l’une des trois branches médias officielles de l’EI".
Le numéro intitulé "Qu’Allah maudisse la France", évoque de suite les derniers attentats terroristes qui se sont déroulés à Paris. L’interview en elle-même n’est qu’une pure propagande du djihadisme incitant les "sœurs" et les "frères" à penser d’eux-mêmes et non à travers d’un imam.
Ce qui a interloqué les journalistes français, c’est le parcours de la femme interviewée. Visiblement, elle serait en Syrie que depuis quelque temps et évoque Allah pour avoir "facilité la route". La femme explique également qu’elle n’a rencontré aucune difficulté à se rendre "sur une terre qui est régie par les lois d’Allah".
Elle évoque entre autres que son mari s’est "réjoui du Califat qui a été proclamé et l’a tout de suite rendu véridique". Une affirmation qui ferait ainsi référence aux fusillades mortelles de Montrouge. Dans cette nouvelle édition, le magazine Dar al Islam renouvelle l’appel de l’Etat islamique à "tuer ceux qui insultent" le prophète, surtout en France et aux Etats-Unis.
La police française a émis un avis de recherche contre Hayat Boumeddiene pour déterminer son rôle dans l’équipée meurtrière d’Amedy Coulibaly, qui a tué une policière puis quatre personnes lors d’une prise d’otages le lendemain aux portes de Paris, avant d’être abattu par les forces de l’ordre, le 8 janvier.