Un élément de plus vient d’être dévoilé pour comprendre le personnage de l’auteur des tueries à porte de Vincennes, Amedy Coulibaly. Ce dernier aurait fait un emprunt chez Cofidis pour financer ses armes.
Le terroriste Amedy Coulibaly aurait financé l’achat de ses armes grâce à un emprunt contracté auprès de l’organisme de crédit Cofidis. C’est ce qu’affirme ce mercredi La Voix du Nord, qui s’est procuré le dossier. Selon le journal, le prêt s’élèverait à 6 000 euros, soit la valeur, sur le marché noir, des armes retrouvées sur Coulibaly porte de Vincennes, vendredi dernier.
Selon le quotidien régional a contracté début décembre 2014 un prêt personnel auprès de cet organisme de crédit dont le siège est à Villeneuve-d’Ascq. La Voix du Nord publie même la fiche d’emprunt et montre que le dossier comportait la carte d’identité de Coulibaly, sa dernière facture téléphonique, un relevé d’identité bancaire du Crédit Agricole de Paris et d’Ile-de-France, son avis d’imposition et même sa fiche de paye avec un salaire en CDI de 2 978 euros par mois.
Coulibaly avait demandé que les fonds lui soient versés au bout de seulement huit jours et avait souscrit une assurance décès. Au final, ce crédit devait lui coûter un total de 8 316 euros, assurance et intérêts compris, avec une période de remboursement de 60 mois.
Pour sa part, l’entreprise nordiste ne peut savoir si cet argent aurait pu servir à financer l’achat des armes puisqu’elle ne demande pas à ses clients la destination de l’argent emprunté. Contacté par Europe1, un organisme de crédit a indiqué qu’avec des systèmes de plus en plus sophistiqués, les malfaiteurs peuvent facilement se procurer de faux dossiers administratifs. D’autant qu’avec les prêts personnels, rien n’oblige à justifier l’emploi de cet argent.