Les blocages auraient bien eu lieu lors de la campagne électorale au début de l’année. Et pour cause : des messages jugés "excessifs".
Alors que les élus UMP se sont plaints depuis quelques jours d’avoir été bloqués par le compte Twitter d’Anne Hidalgo et qu’ils ne pouvaient pas accéder à ses messages, l’équipe numérique qui se charge de sa communication avoue le blocage des comptes Twitter des élus et des collaborateurs de l’opposition. "Ce sont des blocages qui remontent à la période de la campagne électorale, des blocages de comptes personnels de militants UMP qui tapaient systématiquement, tenaient des propos violents ou insultants, qui relayaient des rumeurs, etc." explique l’équipe de la communication sur le récit de Metronews. En somme, il s’agissait de twittos connus comme étant des trolls selon le qualificatif très apprécié des usagers de Twitter.
L’équipe semble minimiser le poids de ce blocage en argumentant que "les tweets du compte d’Anne Hidalgo sont publics. C’est simple de les consulter, y compris quand on est bloqué [en se déconnectant de son compte, ndlr]. Ce n’est en aucun cas de la censure. Ils peuvent toujours exprimer leur point de vue sur leur compte. Il s’agit d’un geste symbolique pour acter que les limites ont été dépassées." C’est un exemple de tweet jugé excessif qui a engendré la décision de bloquer tel ou tel compte, raison pour laquelle Jonas Bayard ou encore Rémi Meunier, respectivement responsable presse de NKM et directeur de son cabinet se plaignent. Et l’équipe laconique de préciser :"Ils sont en train d’être remontés".
Jonas Bayard estime que l’explication du timing n’est pas valable : "Je me suis rendu compte du blocage de mon compte par celui d’Anne Hidalgo après le conseil de Paris [qui s’est tenu du 15 au 18 décembre, ndlr]." Ce dernier garantit que jusque-là, il avait la possibilité de lire les tweets de la maire sans problème. "J’ai fait le choix de ne pas m’abonner à son compte car il y en a trop et je sélectionnais ceux qui m’intéressaient… jusqu’à la semaine dernière. En travaillant pour le groupe UMP à Paris, c’est assez problématique au quotidien de ne pas pouvoir consulter quand je le veux les messages de la maire", ajoute-t-il. Néanmoins, contre toute attente, le compte de NKM n’est pas bloqué par celui d’Anne Hidalgo.
Selon toujours l’équipe numérique, le temps de la campagne sera suivi de celui du mandat. Et qu’en outre, la suppression du blocage des comptes pourra être examinée uniquement sur demande. L’équipe en profite pour dénoncer "un coup politique" après le recensement, cette semaine, des comptes bloqués : "Il faut arrêter de passer son week-end à regarder qui Anne Hidalgo a bloqué sur Twitter…".