C’est ce mardi que s’ouvre dans les Alpes-Maritimes, le procès d’une clinique de Cannes où des bébés ont été échangés à leur naissance il y a près de 20 ans. Née le 9 juillet 1994 à Cannes, la Réunionnaise Manon Serrano a été échangée à la naissance. Mère de 3 enfants, Sophie Serrano a porté plainte contre la clinique après avoir découvert il y a quatre ans que son aînée de 14 ans n’était pas sa fille.
Aujourd’hui âgée de 20 ans, Manon Serrano a découvert ses origines réunionnaises à 10 ans. Cette jeune femme a été échangée à la naissance, avec un autre bébé dans la maternité cannoise où elle est née en 1994.
20 ans après cette incroyable échange, les deux familles, unies dans la procédure, réclament plusieurs millions de dommages et intérêts.
A l’âge de 18 ans, Manon Serrano avait accepté de raconter son expérience traumatisante en se confiant au Parisien.
Manon et une autre petite fille ont été échangées à la naissance, à la clinique de la Boccas, à Cannes mais ce n’est que dix ans plus tard que la mère de Manon - Sophie Serrano - s’est rendue compte que fille avait été échangée à la maternité.
Manon a grandi et les différences physiques entre elle et ses parents sont devenues plus visibles (cheveux frisés ...).
Des différences qui s’expliquent aujourd’hui par l’origine réunionnaise des parents biologiques de Manon.
Manon et Sophie demandent aujourd’hui réparation
"Elles ont assigné en justice la clinique de la Bocca, où a eu lieu l’échange de bébés. L’erreur n’a été révélée que dix ans après la naissance, après réalisation de tests ADN".
Cet incroyable échange survenu au sein de la maternité a bouleversé les destinées de Manon et de l’autre fillette mais également celles de leurs parents respectifs.
"A la naissance, les deux bébés étaient atteints de jaunisse. Ils ont donc été placés sous lampe dans le même berceau, mais sans bracelet d’identité. C’est ainsi que les deux familles ont hérité d’un bébé qui ne leur appartenait pas".
Aujourd’hui majeures, les deux jeunes filles ne souhaitent en aucun cas changer de nouveau de famille.
Le procès de cet impensable échange de bébés à la maternité s’ouvre aujourd’hui à Grasse, dans les Alpes-Maritimes.