Jean a 86 ans et sera jugé pour "non-assistance à personne en danger" devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne. Il avait en effet assisté son épouse, souffrante, au cours de son suicide en novembre 2011.
Mariés depuis 55 ans, Jean et Josanne ont été séparés par la mort le 10 Novembre 2011. Pour cette douloureuse séparation, Jean a accepté d’aider sa femme à décapsuler une quantité importante de médicaments et de lui apporter un verre d’eau, pour qu’elle les avale. Il s’est ensuite assuré de la mort de sa femme avant d’appeler un médecin. Dépressive depuis plusieurs années, Josanne avait déjà fait plusieurs tentatives de suicide.
Trois années après la mort de sa femme, Jean, âgé de 86 ans, doit répondre de ses actes, ce mardi, pour "non-assistance à personne en danger". Auparavant, il avait bénéficié d’un non-lieu pour le chef d’homicide volontaire. Durant sa mise en examen, il avait expliqué avoir voulu "apporter une délivrance" à son épouse et "faire plaisir une dernière fois" à l’élue de son cœur.
Selon Metronews, le couple avait envisager de faire le voyage jusqu’en Suisse pour rencontrer une association accueillant les personnes désireuses de mourir dignement. Mais atteinte d’une fragilité osseuse qui la faisait souffrir, Josanne a été contrainte de limiter ses déplacements.
D’après l’avocat du prévenu, "les règles dégagées par la Convention européenne de Droits de l’Homme doivent prévaloir sur la loi française, affirmant qu’un rapport récent invite à légiférer sur le suicide assisté en France, mais qu’aucune disposition n’a été prise en droit interne". Me Mickaël Boulais, a d’ailleurs soutenu, "Jean Mercier n’a pas commis de provocation au suicide de son épouse".
Par ailleurs, Jean ne se présentera pas à l’audience aujourd’hui. Il serait "atteint de la maladie de Parkinson et d’un cancer de la prostate", affirme son avocat.