Une accompagnatrice ainsi qu’une société de transports ont avoué avoir oublié un garçon de 9 ans dans le bus toute une journée.
Samedi dernier, l’AFP avait indiqué qu’une plainte pour "mise en danger de mineur" a été déposée en fin de semaine par la mère d’un petit garçon de 9 ans qui dit avoir été oublié par son accompagnatrice et le chauffeur du car dans le véhicule. La plainte a déclenché une enquête qui a été confiée à la Brigade de la Protection de la Famille et de la sûreté départementale.
Comme le rapporte RTL, l’accompagnatrice, tout comme la société de transport, avait démenti l’affirmation de l’enfant et a assuré que ce dernier avait bien passé la journée à l’école. Pire, la direction de son école ne croit pas à la version du petit garçon. Du côté de la société de transports, ils ont également assuré pouvoir produire l’attestation d’un conducteur ayant vu l’enfant descendre du bus.
Mais changement de ton, mardi matin, lors d’une réunion organisée au Conseil général, autorité délégatrice des transports scolaires, en présence de tous les protagonistes de l’affaire. D’emblée, ils ont reconnus avoir menti. "Dans cette école, on apprend aux enfants à respecter l’autorité et à ne pas mentir. Et là, ce sont les adultes qui ont menti et se sont comportés comme des gosses", s’insurge le père.
Les parents du petit garçon regrettent terriblement cet incident et sont très remontés contre l’école. "Il n’avait pas le moyen de pouvoir aller aux toilettes. Il a dû faire dans son pantalon. Il avait l’impression que c’était de sa faute, qu’il était coupable de s’être endormi et que c’était peut-être pour le punir qu’il était resté dans le bus enfermé pendant tout ce temps-là", raconte le père du petit à Europe 1. "Il ne veut plus aller à l’école. Il est traumatisé à l’idée seulement de monter dans le bus. C’est dommageable et inacceptable", déclare-t-il.
Dans un communiqué, le conseil général s’est engagé à resserrer la procédure de contrôle et de vérification aux départs et aux arrivées des bus et transports scolaires. La directrice de l’école a par ailleurs proposé un soutien psychologique au jeune garçon, traumatisé par cette affaire. Quant aux parents, ils exigent des excuses de la part de l’école et du transporteur scolaire.