Deux gendarmes ont été placés en garde à vue suite à une intervention à Sinnamary qui s’est soldée par la mort du forcené.
Selon les informations relayées par Le Figaro, dans la nuit du mardi à mercredi, une femme a signalé à la gendarmerie qu’elle était menacée de mort par son ex-concubin. Venus sur les lieus à Sinnamary, deux gendarmes ont dû intervenir pour maîtriser un forcené armé d’un fusil. Suite à l’intervention, ce dernier a trouvé la mort.
Ivan Auriel, procureur de la république, a expliqué en détails les faits à la presse mercredi au tribunal de grande instance de Cayenne au cours d’une conférence de presse : “La gendarmerie a été appelée par une femme de Sinnamary disant être menacée de mort par son ex-concubin. Deux gendarmes sont arrivés sur les lieux et se sont retrouvés face à un homme armé d’un fusil. Cet homme a menacé les gendarmes qui ont riposté”.
Suite à la tournure qu’a pris l’intervention des deux gendarmes, ces derniers ont été placés en garde à vue à la gendarmerie de Cayenne. Le procureur de préciser qu’avant d’être abattu, l’homme qui aurait menacé les gendarmes "n’a pas tiré". “Comme le veut la procédure, les gendarmes ont été placés en garde à vue. Une reconstitution a eu lieu mercredi après-midi. Une expertise balistique va être faite afin de savoir par exemple si les tirs des deux gendarmes ont touché l’homme“, souligne toujours le procureur.
De son côté, le commandant de la gendarmerie de Guyane, présent à la conférence de presse au tribunal, a indiqué mercredi aux journalistes sur place : "Il s’agit de deux gendarmes de carrière qui ont 10 ans d’ancienneté. Ils sont expérimentés, formés au code de l’usage des armes. Ils sont très choqués, il faut penser aussi à eux…".
Une source de la gendarmerie a en outre tenu à préciser qu’il s’agit de deux gendarmes mobiles venus renforcer la petite brigade territoriale de Sinnamary. Ils sont ressortis libres à l’issue de leur garde à vue mercredi dans la soirée.