Trois pères ont escaladé le bâtiment de la Cour européenne des droits de l’homme et se sont installés sur un toit, réclamant "la résidence alternée par défaut" des enfants en cas de séparation.
Tôt ce matin, trois pères de famille, faisant partie de l’association Les racines de l’enfant, se sont installés sur le toit de la CEDH à Strasbourg pour faire entendre leur revendication, a relaté l’AFP, présent sur place. Ils réclament notamment, "la résidence alternée par défaut" des enfants en cas de séparation.
Selon les faits rapportés par Le Figaro, ces trois hommes ont escaladé l’escalier extérieur du bâtiment vers 6 heures du matin. Une fois juchés sur le toit, ils ont déployé des banderoles avec des noms d’enfants, et l’un d’eux a brandi une chaîne pour symboliser leur souffrance.
Le fondateur du collectif, Grégory Desplanques, qui faisait partie des manifestants, s’est expliqué : "Lors des séparations les papas sont fréquemment lésés, et ne voient plus ou peu leurs enfants (...) car c’est souvent la maman qui obtient leur garde", avant d’ajouter : "Aujourd’hui la loi famille va dans le bon sens, mais on réclame la résidence alternée par défaut". Il réclame donc un amendement à la proposition de loi relative à l’autorité parentale, actuellement examinée au Sénat.
Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, une personne associée à cette action affirme que ces trois pères n’ont pas vu leurs enfants depuis plusieurs mois. L’un d’eux n’aurait pas vu sa fille depuis un an.
Le GIPN, la police et le SMUR étaient sur place. Après quelques heures de négociations, les trois pères ont quitté le toit du bâtiment. Ils ont obtenu l’assurance qu’ils pourront rencontrer la personne en charge du droit de l’enfant au Conseil d’Europe.