Selon le spécialiste de l’antiterrorisme révèle que la France qui prône la laïcité et qui s’est aussi impliquée dans le conflit centrafricain est toujours une des cibles principales des terroristes d’al-Qaïda.
Dans un entretien accordé au Figaro, le chef de l’unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), Loïc Garnier assure que "la France reste une cible privilégiée d’al-Qaïda".
Les raisons sont multiples. "D’abord parce qu’elle prône une laïcité qui refuse toute forme d’ostentation religieuse, que nos soldats sont engagés au Mali et encore en Afghanistan et, enfin, que l’intervention en Centrafrique est brandie de façon extravagante comme une croisade de l’Occident chrétien contre le monde musulman", affirme Loïc Garnier.
Il nuance ses propos : "pour l’heure, la menace n’est pas imminente, même si les prévisions en la matière sont toujours incertaines."
Suite aux nombreux départs de Français en Syrie pour la jihad, Loïc Garnier rappelle que "certains jeunes individus, des djihadistes européens parmi lesquels figurent des Français, sont pris en charge par des cadres d’al-Qaïda qui les entraînent dans le but de mener des attentats en Europe".
Selon lui, la France compte quelque 850 jihadistes français potentiels. Sur ce nombre, 31 sont décédés, d’autres sont sur le chemin du retour.
"Aujourd’hui en France, plusieurs centaines de gens potentiellement dangereux ou exprimant des velléités de départ vers le djihad sont sous surveillance", précise le chef de l’unité de coordination de la lutte antiterroriste.