Le ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social Michel Sapin estime qu’il est « légitime » de revaloriser le Smic, mais sans excès.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social a tiré les choses au clair : le coup de pouce au Smic promis par François Hollande durant la campagne n’est pas synonyme de forte hausse, telle que réclamée par certains syndicats.
« Quand vous êtes une caissière à 70% du Smic, vous n’arrivez pas à vivre, il est légitime de donner un coup de pouce au Smic », estime Michel Sapin lors de son passage sur Canal+ ce jeudi 24 mai.
« Mais quand vous êtes une petite entreprise avec des carnets de commandes difficiles, vous vous posez la question de l’équilibre de votre compte, et là on ne peut pas non plus faire des sauts sur le Smic, c’est cela qu’il faut concilier et une décision sera prise », ajoute le ministre.
Avant toute décision sur le Smic, Michel Sapin a estimé nécessaire d’engager une concertation préalable avec les partenaires sociaux. « Il n’y a pas de bonne décision s’il n’y a pas le dialogue qui précède cette décision », insiste-t-il.
Le coup de pouce au Smic fait partie des thèmes qui seront abordés lors de la conférence sociale qui aura lieu avant mi-juillet. Deux syndicats ont d’ores et déjà revendiqué un effort conséquent : la CGT réclame un Smic à 1 700 euros bruts, soit une forte hausse de 300 euros, tandis que FO demande une augmentation progressive allant jusqu’à 1 340 euros nets, contre environ 1 100 euros nets actuellement.