Les Etats membres de la zone euro dont le déficit public serait " excessif " feront l’objet de sanctions politiques. C’est ce qui ressort du sommet tripartite France-Allemagne-Russie qui s’est achevé hier, mardi 19 octobre à Deauville.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont proposé lundi 18 octobre une vaste réforme du pacte de stabilité et de croissance de la zone euro. La démarche franco-allemande prévoit de sanctionner davantage des Etats membres en déficit public excessif.
" Un Etat en déficit public excessif qui n’aura pas pris au bout de six mois les mesures de correction nécessaires serait sanctionné ", a indiqué le président français à l’issue de la rencontre tripartite qui a vu la présence du président russe Dmitri Medvedev.
En d’autres termes, avant le déclenchement des sanctions, un pays faisant l’objet d’un rappel à l’ordre disposera de six mois maximum pour corriger son déficit excessif.
Pour Paris et Berlin, la stabilité financière de la zone euro doit passer par la réforme des traités européens de Lisbonne. Ce projet de réforme devrait voir le jour d’ici à 2013, année à laquelle le fonds de secours mis en place par l’Union européenne arrivera à expiration. " Il faut trouver des mécanismes durables de lutte contre les déficits publics ", a expliqué Angela Merkel.
" Nous continuerons ce mouvement pour toute la durée de la présidence française du G20. Tout au long de ce G20, la France et l’Allemagne feront des propositions communes, agiront de concert et mèneront ensemble les grands chantiers, notamment sur les questions essentielles du nouvel ordre monétaire international ", a pour sa part déclaré Nicolas Sarkozy.
Dans le même temps, les ministres des finances de l’UE se sont réunis à Luxembourg lundi pour décider d’un commun accord le renforcement de leur discipline budgétaire. A l’issue de la rencontre, les participants ont entériné le durcissement du pacte de stabilité européen avec la mise en place de nouvelles sanctions.