Un groupe de députés PS, hostile au plan d’économies de 50 milliards d’euros annoncé la semaine dernière par le premier ministre Manuel Valls, a exploré ces derniers jours d’autres pistes alternatives.
Des élus du parti socialiste ont proposé des
mesures alternatives pour réduire la dose de l’amère pilule des 50 milliards d’euros d’économies annoncés le 16 avril dernier par le premier ministre.
Ce lundi 21 avril, ils devaient soumettre leurs propositions au président du groupe socialiste, Bruno Le Roux, ainsi qu’à la nouvelle rapporteuse générale du Budget à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, avant de les présenter à Manuel Valls le même jour, rapporte Le Monde.
Le plan de réduction des dépenses publiques, qui s’étend sur la période 2015-2017,
a fait des mécontents au sein de la majorité. Une partie du groupe socialiste est montée au créneau pour défendre le pouvoir d’achat des français, jugé plus que jamais menacé. Les frondeurs s’opposent notamment au gel du point d’indice des fonctionnaires et au gel d’un certain nombre de prestations sociales jusqu’en octobre 2015.
" Le pouvoir d’achat des Français a déjà été touché par les efforts budgétaires, il n’est pas possible de demander plus ", ont écrit les parlementaires dans une note à laquelle a eu accès Le Monde.
Les députés PS se disent favorables à la mise en place des mesures d’économies, mais souhaitent explorer d’autres pistes afin d’amortir les conséquences auprès des ménages. Pour prévenir "un choc de pouvoir d’achat", ils proposent de limiter le plan d’économies à 35 milliards d’euros, soit 15 milliards de moins que celui présenté la semaine dernière par le chef du gouvernement.
Le premier ministre Manuel Valls a été appelé à revoir sa copie alors que son programme de stabilité, qui prévoit notamment "10 milliards d’économies dans la santé" et "11 milliards sur la gestion du système social", sera soumis au vote le 29 avril à l’Assemblée nationale, après sa présentation au conseil des ministres le 23 avril.