Le gouvernement écarte toute possibilité de revenir sur sa décision. Après un report d’un an, le prélèvement à la source prévu au 1er janvier 2019 sera bel et bien maintenu.
La mise en place du prélèvement à la source réclamée par le Medef est prévue au 1er janvier 2019. Alors qu’elle devait initialement entrer en vigueur au début de cette année, cette réforme a été reportée d’un an par le gouvernement d’Edouard Philippe. Mais cette fois-ci, un nouveau report est totalement exclu. Bruno Le Maire a assuré ce lundi que la date du 1er janvier 2019 sera maintenue contre vents et marées. "Nous nous sommes donné du temps pour améliorer le dispositif", a rappelé le ministre de l’Economie et des Finances. Aussi "il s’appliquera au 1er janvier 2019 […] c’est le délai qui a été fixé, il sera tenu", a-t-il souligné.
Le président du Medef, Pierre Gattaz, a demandé dimanche un moratoire d’un an sur le prélèvement à la source. Ce délai, selon lui, permettra d’effectuer des "tests complémentaires" et pour éviter un effet "psychologiquement terrible" auprès des salariés qui verront leur salaire baisser le 1er janvier. "On ne fait pas une politique avec des moratoires, sinon on n’avance pas beaucoup", a indiqué Bruno Le Maire sur 20 Minutes citant une information de Franceinfo.
Le ministre de l’Economie a déclaré que les inquiétudes des chefs d’entreprise et des PME seront examinées de très près. Le gouvernement va étudier la façon de répondre à leur crainte, a ajouté Bruno Le Maire. La collecte de l’impôt au moment du versement du salaire permettra d’ajuster automatiquement le niveau d’imposition aux variations de revenus.