Conformément aux demandes de l’institut européen des statistiques Eurostat, le calcul du PIB français intègrera désormais les ventes illégales de drogue.
L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) annonce ce mardi qu’il va "tenir compte de la consommation de stupéfiants et des activités liées à cette consommation sur le territoire national" dans son calcul du produit intérieur brut français.
Selon l’Insee, c’était une demande de l’institut européen des statistiques, Eurostat qui avait demandé dès 2013 aux Etats membres de l’Union européenne d’intégrer le trafic de drogue, mais aussi la prostitution, dans leurs statistiques nationales. Eurostat estime qu’il s’agit de transactions commerciales consenties librement. De plus, ces activités sont légales dans certains Etats, à l’image des Pays-Bas, ce qui gonfle leur PIB. Plusieurs pays ont déjà décidé d’intégrer ces nouvelles normes, à l’image de l’Espagne, du Royaume-Uni et de l’Italie. L’Insee a donc suivi ces pays, mais refuse toujours de comptabiliser la prostitution relevant des réseaux.
Dans un communiqué l’Insee a indiqué que cette décision va entraîner "une révision en très légère hausse du PIB", dont les chiffres seront publiés en mai. La révision portera "sur l’ensemble des résultats" publiés par l’Insee, c’est-à-dire depuis 1947. Mais il ne s’agira que de quelques milliards d’euros, à rapporter à 2 200 milliards d’euros du PIB français, a expliqué à la presse le chef du département des comptes nationaux de l’institut. "Ça n’influera pas sur le chiffre de la croissance [en 2017]", a-t-il par ailleurs prévenu.
Les tarifs du « #shit », de la « #beuh » et de la « #coke » affichés sur les murs d’un immeuble de #Toulouse
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