L’ancien ministre de l’économie s’est exprimé sur le budget 2018 au micro d’Europe1, Michel Sapin estime que celui-ci est "un bouclier fiscal quatre fois plus épais que celui de Sarkozy".
Le Premier budget 2018 de l’exécutif actuel va bientôt être présenté en Conseil des ministres. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, il s’agit de la première loi de finances du gouvernement d’Edouard Philippe. Dans ’Europe Matin’, interrogé par Patrick Cohen lundi 25 septembre, Michel Sapin a donné son avis sur ce budget et juge que celui-ci présente plusieurs points communs avec la politique de droite. L’ancien ministre de l’Economie et des finances estime que "le bouclier fiscal d’aujourd’hui, il est quatre fois plus épais que le bouclier fiscal de Nicolas Sarkozy".
Pour expliquer son point de vue, l’ex-ministre de Manuel Valls a commencé par poser une question avant d’y répondre lui-même :" Est-ce qu’on se souvient de combien a pesé en termes d’allègement d’impôt le bouclier fiscal de Nicolas Sarkozy ? 1,2 milliard d’euros. Aujourd’hui, le nouveau bouclier fiscal, c’est 3,5 milliards d’ISF de moins, plus 1,5 milliard d’impôt sur le revenu de moins : soit 5 milliards. Quatre fois plus".
Au vu du budget en question, l’ancien ministre de l’Economie sous la présidence de François Hollande, Michel Sapin, a fait allusion à une référence à "la théorie Reagan-Thatcher". Il a aussi souligné qu’ "on est vraiment dans le monde ancien" avant d’ajouter : "C’est le grand raisonnement que l’on connaît depuis très longtemps, ce n’est pas le monde nouveau qui apporte ce raisonnement, qu’on appelle le raisonnement du ruissellement : en donnant aux plus riches, ça va finir par retomber, quelques gouttes, sur les plus pauvres".
L’ancien ministre a détaillé le budget en déclarant : "Les seuls éléments nouveaux, en dehors de la taxe d’habitation, c’est d’abord les 3,5 milliards de baisse de l’ISF, par suppression de tout paiement sur les fortunes financières, c’est-à-dire les très grandes fortunes en France. La deuxième chose, c’est ce qu’on appelle prélèvement forfaitaire unique. Sur le revenu de ces mêmes capitaux, on va payer 30% de prélèvements, là où aujourd’hui on en payait 60".
(Source : europe1.fr)
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