Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a de nouveau montré qu’il n’apprécie pas l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Cette fois-ci, il appelle à une réforme de celui-ci jugeant qu’il pose un problème pour les personnes qui voudraient investir.
Un blocage pour le développement économique
Malgré ses réticences, le ministre de l’Economie a écarté l’idée de supprimer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en plaidant pour sa réforme. Emmanuel Macron admet que l’ISF est indispensable pour développer "l’investissement productif" en France, mais une amélioration est de mise. "Aujourd’hui, l’ISF pose un problème pour celles et ceux qui voudraient investir et aider" au développement économique, a déclaré ce jeudi Emmanuel Macron au cours d’un colloque sur la croissance organisé par l’Institut Montaigne et le McKinsey global institute.
Capital productif lésé
Emmanuel Macron déplore notamment la situation en France où le capital productif est lésé au profit du capital dormant. C’est pourquoi il appelle à une réforme après avoir constaté que les véhicules ou placements sont privilégiés par rapport à celles et ceux qui décident d’investir. "L’ISF englobe des catégories d’actifs qui n’ont pas grand chose à voir ensemble", a-t-il expliqué sur le récit du Figaro, en estimant qu’il ne fallait "pas prendre dans l’ISF la même base pour tous les actifs".
"Ça ne va pas plaire à tout le monde"
Alors qu’il a suscité la polémique en avril en voulant supprimer l’ISF, le ministre de l’Économie ne l’a pas exigé cette fois-ci, car selon lui, le "contexte" n’était pas favorable. "Si on arrive devant les gens dans le contexte politique et social qu’on connaît en leur disant +j’ai une bonne idée, ce matin, on va supprimer ou réformer l’ISF+ (...) à mon avis ça ne va pas plaire à tout le monde", a indiqué Emmanuel Macron. Rappelons que l’ISF créé en 1989 a succédé à l’IGF (impôt sur les grandes fortunes) instauré par François Mitterrand en 1981.