François Hollande a confirmé une nouvelle baisse d’impôts en 2016. Jeudi, le ministre des Finances, Michel Sapin a précisé que le coup de pouce de l’Etat allait se chiffrer à 2 milliards d’euros, destinés à un million de foyers modestes.
Un million de foyers fiscaux vont sortir de l’impôt ou ne seront pas du tout concernés par l’impôt sur le revenu en 2016, grâce à la baisse d’impôts de 2 milliards d’euros voulue par François Hollande, a annoncé jeudi 10 septembre le ministre des Finances, Michel Sapin. "Nous allons toucher trois millions de ménages qui n’étaient pas concernés par les précédents mesures de baisse", mise en place en 2014 et 2015, a précisé Michel Sapin. Ils viendront s’ajouter aux 5 millions de foyer déjà bénéficiaires des réductions.
Même si ce n’est pas selon lui "l’objectif principal", "il y aura à peu près un million de foyers qui payaient ou auraient dû payer l’impôt sur le revenu et qui ne le paieront pas du tout". Selon le ministre des Finances, la baisse de l’impôt sur le revenu bénéficiera principalement à ce qu’il définit comme la "classe moyenne", "le cœur du cœur" du dispositif voulu par le gouvernement, précise-t-il.
Selon Michel Sapin, cette réduction se fera techniquement par le mécanisme de la décote et non par "une suppression de tranche", solution choisie en 2015. Concrètement, parmi les 8 millions de contribuables concernés, "la plupart des célibataires" verront leur impôt diminuer de 200 à 300 euros, d’après Bercy. Les couples bénéficieront pour la majorité d’entre eux de 300 à 500 euros de baisse.
Ce geste, a expliqué Michel Sapin à l’AFP, est de "fermer la parenthèse" en rendant aux Français "une partie des efforts qu’ils ont consentis". "C’est légitime", a-t-il insisté en reconnaissant que les différentes réductions depuis 2014 (environ 6 milliards d’euros) ne compensaient pas la totalité des hausses depuis 2011. "Je considère qu’il ne pouvait pas en être autrement : vous ne redressez pas les finances d’un pays sans demander des efforts aux citoyens et aux contribuable", explique-t-il. "Ça n’existe pas l’idée d’un redressement sans effort".