Le marché du porc breton (MPB) n’a pas eu lieu ce jeudi. Les producteurs haussent le ton et demandent à rencontrer à Matignon Manuel Valls face notamment au boycott du marché par les deux principaux industriels de la viande français, Bigard-Socopa et Cooperl.
Aucune cotation n’a eu lieu au marché du porc breton (MPB) à Plérin ce jeudi 13 août. Face à la déception de nombreux éleveurs qui attendaient en vain l’ouverture du marché, Michel Bloc’h a demandé à rencontrer d’urgence le chef du gouvernement à Matignon.
"Je lance un appel au Premier ministre (...), je veux pas lui foutre en l’air ses vacances, bien au contraire, mais il faut au minimum que ses conseillers nous reçoivent dès demain. Cette situation est inextricable pour nous producteurs, il faut que l’Etat entende, je veux que M. Valls nous entende sur ce discours-là", a indiqué le président de l’Union des groupements des producteurs de viande de Bretagne.
Le marché du porc a de nouveau été fermé à cause de l’absence des deux principaux acheteurs à savoir, Bigard-Socopa et Cooperl . Ils représentent à eux seuls 30% des achats sur le marché. Ils ont boycotté depuis lundi Plérin prétextant que le prix actuel du porc fixé à l’issue d’une réunion avec le ministre de l’Agriculture en juin est trop cher.
Les enseignes de grande distribution peuvent se permettre d’acheter le porc à 1,4 euro le kilo, car ils ne sont pas exposés à la concurrence internationale, souligne le président de la Cooperl, Patrice Drillet. Pour cette coopérative qui fédère 2700 éleveurs, il y a un mauvais fonctionnement au sein du marché de Plérin. Son directeur général, Emmanuel Commault d’entériner que les écarts entre les coûts fixés en France et le cours allemand (1,10 euro le kilo) sont tellement importants que cela peut leur générer "des pertes abyssales".
Le président du marché du porc breton, Daniel Picart, a malgré tout affiché un brin d’optimisme en lançant que "Nous aurons peut-être une cotation demain. Tout dépendra des négociations en cours".