Les secteurs d’agriculture et d’élevage sont menacés en France. Plus de 22 000 exploitants sont au bord du dépôt de bilan selon le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, et au moins 40 000 emplois directs sont menacés.
La situation est très grave, selon le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, qui a alerté le Conseil des Ministres de l’agriculture de l’Union européenne le 13 juillet dernier. Pour cause : la crise des filières d’élevage en France, avec des éleveurs qui sont dans une situation très critique. "Nous vivons une crise agricole très importante (…) D’après nos chiffres, près de 10% des exploitations d’élevage, soit entre 22 et 25 000, sont cet été au bord du dépôt de bilan", confie-t-il ce vendredi dans Le Parisien.
A l’origine de cette situation qui menace pas moins de 40 000 emplois directs, les crises bovine, porcine et laitière qui se sont conjuguées et ont causé l’effondrement des prix depuis le début de l’année. Or, selon les dernières statistiques de "GIS Elevages demain", publiées le 29 juin dernier, l’ensemble des emplois qui dépendent des élevages en France est de 703 000 équivalents temps plein (ETP), soit environ 882 000 personnes, selon l’Institut national de la recherche agronomique.
Pour faire face à cette crise pendante, Stéphane Le Foll, lance qu’ "il faut traiter l’urgence. En juin, tous les acteurs se sont engagés à augmenter les tarifs et à répercuter cette hausse sur les producteurs (…) Tout le monde doit jouer le jeu. Sur le long terme, il faut réorganiser l’offre française en valorisant le logo Viande de France", avant d’ajouter que "Dans la crise actuelle, chacun est responsable, du consommateur à l’élu local".
Au niveau du Sénat, une conférence sur l’agriculture a été lancée jeudi afin d’étudier les mesures d’urgence à prendre pour venir à la rescousse des éleveurs. Il a ainsi été question de "plan de désendettement massif de l’élevage français", selon le sénateur Gérard Larcher.