Comme pour le Budget de l’Etat, certains députés socialistes vont s’abstenir de voter le Budget de la Sécurité sociale, soumis ce mardi après-midi au vote des députés.
Les députés socialistes frondeurs ont confirmé mardi matin leur "abstention collective" lors du vote dans l’après-midi sur le projet de la Sécurité sociale, ont indiqué plusieurs d’entre eux à l’AFP. En effet comme le rapporte Le Parisien, une semaine après l’abstention de 39 députés socialistes lors du vote du volet recettes du projet de loi de finances 2015, les frondeurs ont confirmé le renouvellement de leur coup à l’occasion du vote du projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) qui doit être voté ce mardi dans l’après-midi.
"Notre position a été préfigurée précédemment, même si chacun est libre de son vote", indique un de leurs chefs de file, Laurent Baumel.
Pascal Cherki qui explique au Scan que le soutien des "têtes d’affiches" est déjà assuré : outre Laurent Baumel, Henri Emmanuelli et Benoît Hamon devraient eux aussi ne pas voter le budget de la sécu. Le député PS, Jean-Marc Germain, proche de Martine Aubry, a fait savoir lundi qu’il ne donnerait pas sa voix au gouvernement. "Je vais m’abstenir pour continuer à demander qu’il y ait un soutien au pouvoir d’achat des ménages", a-t-il prévenu sur Sud Radio.
Dimanche, l’ancien ministre de l’Education a indiqué ne pas avoir arrêté définitivement sa position. "C’est une question de cohérence ! On ne peut pas s’abstenir sur le budget de l’État et voter le PLFSS qui veut faire 10 milliards d’euros d’économies sur la Sécu !", souligne l’élu socialiste sur le plateau de BFMTV. La semaine dernière, l’ex-ministre s’est abstenu sur le budget de l’Etat, tout comme une autre ancienne ministre, Aurélie Filippetti.
De son côté, Marisol Touraine appelle les députés frondeurs à faire preuve de "responsabilité" et de "solidarité". "J’appelle à la responsabilité et à la solidarité, parce qu’il n’y a pas dans ce texte d’éléments qui justifient l’abstention des frondeurs", a déclaré sur France 2 la ministre des Affaires sociales à quelques heures du vote. "Le budget de la Sécurité sociale cet après-midi sera voté, parce qu’il y va à la fois de la cohérence de l’action gouvernementale, de l’action de la majorité … C’est un budget qui est à la fois efficace et juste, efficace pour engager des réorganisations de fond de notre système de Sécurité sociale", a-t-elle plaidé.
Les députés frondeurs contestent notamment les allègements sans contrepartie de cotisations sur les entreprises, ainsi que l’ampleur des économies programmées en 2015, dont celles demandées à la branche famille à travers de la modulation des allocations familiales.