En 2015, 7 500 suppressions de poste interviendront dans l’armée française annonce le ministre de la Défense.
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense a détaillé ce mercredi matin les 7 500 suppressions de postes qui adviendront dans l’armée française en 2015, rapporte Le Monde. Une manière de prendre "part aux efforts de la Nation pour redresser sa situation budgétaire", a-t-il expliqué. A ce titre, un régiment d’artillerie va être dissous, cinq bâtiments de la marine désarmés, une base navale fermée. L’hôpital parisien sera lui transformé en pôle de recherche.
Les détails de ces réformes de trois pages adressés aux cadres des grands services militaires
Outre la dissolution du 1er Régiment d’artillerie de marine (RAMa) et de l’état-major de la 1ère Brigade mécanisée de Chlôns-en-Champagne (Marne) déjà annoncés, le 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres (Tarn) et le 1er régiment de tirailleurs d’Épinal (Vosges), seront "transformés en régiment d’infanterie de nouvelle génération". Au total, 960 postes doivent être supprimés à Châlons-en-Champagne.
Cinq bâtiments de la marine nationale seront par ailleurs désarmés et deux organismes, la base navale de l’Adour à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) et le commandement maritime de Strasbourg fermés, a annoncé le ministre. Les bâtiments concernés sont un transport de chalands de débarquement, un pétrolier-ravitailleur et trois patrouilleurs.
Dans l’armée de l’air, même procédé : les nouvelles mesures visent à concentrer et à rationaliser. La dissolution de la base aérienne 102 de Dijon-Longvic débutera cette année tout comme la base aérienne 117 de Balard (Paris). Le commandement des forces aériennes sera quant à lui transféré vers la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. La base aérienne 901 de Drachenbronn (Bas-Rhin) va être transformée.
Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, confirme également la fermeture de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris et détaille sa restructuration. A l’avenir, le Val-de-Grâce abritera un centre de recherche, de formation ainsi que le musée du service de santé des armes dont il dépend. Les activités médicales du site seront transférées vers les deux autres hôpitaux d’instruction des armées de la région parisienne – Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), et l’hôpital Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne) – plus récents et plus performants.
Selon Le Monde, un budget est réservé pour accompagner ces mesures : 205 millions d’euros seront consacrés en 2015 aux personnels et 150 millions d’euros aux territoires.